Mes paumes apprennent l’amphore de mes hanches
Parfois,
lorsque mon Aimée s’absente
de notre logis
quelques heures,
ou quelques jours
pour une raison quelconque,
j’
enlève
mes escarpins,
ma robe de lin,
mon bustier,
mes bas de soie.
Je pose le tout à même le sol,
puis je m’étends
dessus la robe de ma nudité sur
notre couche de satin.
Je respire
le musc de sa chair
qui
hante les lieux,
mes paumes
apprennent
l’amphore de mes hanches,
le puy de mes seins,
la sylve
de
mes
aisselles,
puis,
languissamment,
elles entament
le rite de ma magnificence.
Elles déroulent
l’étole de mon pubis,
rendent hommage
au maître-autel de mes liesses,
glissent
en ma rivière d’amour,
descendent
jusqu’à ma matrice,
mes cris de liesse
déchirent
les
émaux du silence,
mais je n’en ai cure,
et je recommence maintes fois
mon manège délicat
jusqu’à l’hallali de la Jouissance.
Parfois, je ne dédaigne pas,
quand je manque de temps,
ou
que la concupiscence me taraude,
employer un godemichet
fort utile
pour glaner
la bruyère d’Harmonie.
A
l’arrivée de ma Douce,
je
lui narre mes exploits,
et
nous les renouvelons
séance tenante,
car
il n’existe que trois choses au Monde
qui nous importent :
le désir, le sexe,
et la rose de la Tendresse !
Sophie Rivière
Parfois,
lorsque mon Aimée s’absente
de notre logis
quelques heures,
ou quelques jours
pour une raison quelconque,
j’
enlève
mes escarpins,
ma robe de lin,
mon bustier,
mes bas de soie.
Je pose le tout à même le sol,
puis je m’étends
dessus la robe de ma nudité sur
notre couche de satin.
Je respire
le musc de sa chair
qui
hante les lieux,
mes paumes
apprennent
l’amphore de mes hanches,
le puy de mes seins,
la sylve
de
mes
aisselles,
puis,
languissamment,
elles entament
le rite de ma magnificence.
Elles déroulent
l’étole de mon pubis,
rendent hommage
au maître-autel de mes liesses,
glissent
en ma rivière d’amour,
descendent
jusqu’à ma matrice,
mes cris de liesse
déchirent
les
émaux du silence,
mais je n’en ai cure,
et je recommence maintes fois
mon manège délicat
jusqu’à l’hallali de la Jouissance.
Parfois, je ne dédaigne pas,
quand je manque de temps,
ou
que la concupiscence me taraude,
employer un godemichet
fort utile
pour glaner
la bruyère d’Harmonie.
A
l’arrivée de ma Douce,
je
lui narre mes exploits,
et
nous les renouvelons
séance tenante,
car
il n’existe que trois choses au Monde
qui nous importent :
le désir, le sexe,
et la rose de la Tendresse !
Sophie Rivière