Mes Oreilles d’Apache posées sur une Conque
Assis sur une marche qui menait à l’entrée,
Je guettais les matins du marchand de charbon.
Mes oreilles d’apache sondaient au loin l’orée
Des pas et du crottin d’un puissant percheron,
Dont ma langue imitait le bruit des quatre fers
Cascadant le pavé recouvert de bitume.
Suivaient les roues cerclées du chariot d’un vieil hère
Dont j’ai su conserver la mémoire posthume.
Nos regards se croisaient comme de longs adieux ;
L’anthracite luisait sur ses vêtements bleus,
Comme une étrange gangue où crissait l’attelage.
Il m’arrive parfois de porter à l’oreille
Ces conques d’autrefois où tous les bruits s’éveillent ;
Et je claque ma langue tout comme en mon jeune âge.
Aubépin des Ardrets
Assis sur une marche qui menait à l’entrée,
Je guettais les matins du marchand de charbon.
Mes oreilles d’apache sondaient au loin l’orée
Des pas et du crottin d’un puissant percheron,
Dont ma langue imitait le bruit des quatre fers
Cascadant le pavé recouvert de bitume.
Suivaient les roues cerclées du chariot d’un vieil hère
Dont j’ai su conserver la mémoire posthume.
Nos regards se croisaient comme de longs adieux ;
L’anthracite luisait sur ses vêtements bleus,
Comme une étrange gangue où crissait l’attelage.
Il m’arrive parfois de porter à l’oreille
Ces conques d’autrefois où tous les bruits s’éveillent ;
Et je claque ma langue tout comme en mon jeune âge.
Aubépin des Ardrets