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Mes Oreilles d’Apache posées sur une Conque

#1

Mes Oreilles d’Apache posées sur une Conque

Assis sur une marche qui menait à l’entrée,
Je guettais les matins du marchand de charbon.
Mes oreilles d’apache sondaient au loin l’orée
Des pas et du crottin d’un puissant percheron,

Dont ma langue imitait le bruit des quatre fers
Cascadant le pavé recouvert de bitume.
Suivaient les roues cerclées du chariot d’un vieil hère
Dont j’ai su conserver la mémoire posthume.

Nos regards se croisaient comme de longs adieux ;
L’anthracite luisait sur ses vêtements bleus,
Comme une étrange gangue où crissait l’attelage.

Il m’arrive parfois de porter à l’oreille
Ces conques d’autrefois où tous les bruits s’éveillent ;
Et je claque ma langue tout comme en mon jeune âge.

Aubépin des Ardrets
 

iboujo

Maître Poète
#2
Un souvenir identique..

c' était quelque chose cette livraison de boulets
par le soupirail des caves pour l'hiver

idem
pour le marchand de peaux de lapins ,
ou l'affuteur
et toute ,toute petite j'ai rencontré l'allumeur des réverbères

Un texte magnifique Aubépin
bisous jojo
 

Polymnie2

Maître Poète
#3
Que de souvenirs reviennent à la lecture de ton beau poème!
L'époque des chaudières à charbon!
Je revis, l'époque 1950 à Toulouse!
Le charbonnier venait à domicile, verser sa charge dans la cave
de chaque locataire!
Un monsieur maigre, un mètre quatre vingt dix,
plié en deux, faisait pleurer mes yeux sans rien dire!

Quant à l'allumeur des réverbères, je ne l'ai pas connu,
mais ma grand-mère m'avait offert le livre!

J'apprécie tes mots Aupépin des Ardets,
Amicalement, Polymnie2
 
#4
Un souvenir identique..

c' était quelque chose cette livraison de boulets
par le soupirail des caves pour l'hiver

idem
pour le marchand de peaux de lapins ,
ou l'affuteur
et toute ,toute petite j'ai rencontré l'allumeur des réverbères

Un texte magnifique Aubépin
bisous jojo
Merci, iboujo, pour cette lecture et ce commentaire. Je n'ai, pour ma part, en tête que des galets dans de grands sacs en toile de jute. Du marchand de peaux de lapins je n'ai point souvenir, et je ne connais "l'allumeur de réverbères" que du Petit Prince, mais je me souviens aussi du "rémouleur" que vous appelez "l'affuteur".
 
#5
Que de souvenirs reviennent à la lecture de ton beau poème!
L'époque des chaudières à charbon!
Je revis, l'époque 1950 à Toulouse!
Le charbonnier venait à domicile, verser sa charge dans la cave
de chaque locataire!
Un monsieur maigre, un mètre quatre vingt dix,
plié en deux, faisait pleurer mes yeux sans rien dire!

Quant à l'allumeur des réverbères, je ne l'ai pas connu,
mais ma grand-mère m'avait offert le livre!

J'apprécie tes mots Aupépin des Ardets,
Amicalement, Polymnie2
Merci, Polymnie2. Heureux que mon texte trouve ces résonances chez certains de ses lecteurs ;-)
 

Raymond3

Maître Poète
#7
La gloire des souvenirs et les métiers d'antan bien narrés ici, il arrive parfois de retrouver l'ambiance dans les fêtes des villages , les kermesses, un chantier efffectué en équipe m' a permis de refaire une toiture en bardeaux, une belle expérience !!!
Merci du partage
 

prose16

Maître Poète
#8
Un beau sonnet dont le titre m' interpelle, je commence ma lecture et me laisse emporter par tes vers si réalistes d'une époque révolue.
Chez nous on avait une cuisinière à charbon, et le livreur n'avait pas de cheval mais un vieux camion remorque bondé de charbon, je me souviens de ses mains et ses habits noircis de poussière, cette poussière tellement nocive pour les poumons...merci de cet intéressant partage.
commerce-morbelli.jpg le charbonnier Morbelli
 
#9
La gloire des souvenirs et les métiers d'antan bien narrés ici, il arrive parfois de retrouver l'ambiance dans les fêtes des villages , les kermesses, un chantier efffectué en équipe m' a permis de refaire une toiture en bardeaux, une belle expérience !!!
Merci du partage
Merci, Raymond3. Heureux que ce partage éveille en vous ces considérations ;-)
 
#10
Un beau sonnet dont le titre m' interpelle, je commence ma lecture et me laisse emporter par tes vers si réalistes d'une époque révolue.
Chez nous on avait une cuisinière à charbon, et le livreur n'avait pas de cheval mais un vieux camion remorque bondé de charbon, je me souviens de ses mains et ses habits noircis de poussière, cette poussière tellement nocive pour les poumons...merci de cet intéressant partage.
Afficher la pièce jointe 12069 le charbonnier Morbelli
Merci, prose16, pour cette appréciation. Je me souviens aussi des cuisinières à charbon, de leurs couvercles de fonte et du rayonnement de leur chaleur ; en ferais-je un sonnet ? ;-)