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Mamie en repérage ....

lilasys

Maître Poète
#1
Mamie en repérage …

Ce matin de rentrée de classe le silence régnait dans la voiture. Il observait la route qui défilait sans vraiment la voir. Parfait ! Pas une mèche de cheveux ne dépassait. Son bermuda assorti à sa chemise sans oublier les baskets, tout en harmonie comme un violon l’emportant docile vers une autre vie. Il me semblait soucieux, alors de grâce la question sortie rompant la torpeur, d’un sommeil coupé par le réveil.
« A quoi penses-tu mon chéri ? ». « Mamie crois-tu que je vais retrouver mes copains ? »
« Ben voyons, bien sur, l’école commence un jour et ensuite dure des années et parfois tu gardes près de toi les mêmes amis ! »
« Ah tant mieux, impossible pour moi que je finisse seul comme l’année dernière, je connaissais personne ! »
Le repos reprit mais dans le rétroviseur son visage semblait préoccupé. Ce passage difficile incontournable ce premier jour, laisse mon petit fils perdu dans ses problèmes d’enfants.
Et soudain la mémoire revint des années en arrière où toute petite ma maman m’emmena à l’école et venant d’un pays étranger, je ne connaissais pas ces mots bizarres qui me rendaient peureuse et sourde à la fois. « Maman je comprends rien ! Ils disent quoi les autres ?
« Ma chérie ils parlent Français et toi aussi dans peu de temps tu communiqueras dans la même langue ! »
« Je crois pas apprendre ce charabia, et en plus ils pleurent ! Pourquoi ?
« Parce que les papas et mamans partent travailler et eux restent ici ! »
« Je vais traîner ici aussi ? Promet moi maman de revenir, je sens que je vais faire comme eux pleurer pour que tu restes, car si on pleure tous, la dame va nous mettre dehors, il me restera plus qu’à revenir à la maison ! »
Dans mon mutisme Paul attrapé à mon cou, la tête posée sur mon épaule attendait de sortir de la voiture.
Le cartable sur les épaules et le voilà roulant les mécaniques comme un adolescent qui veut se donner un genre.
« Dis-moi Paul ! A quoi correspond cette manière de marcher ? « Le copain à papa Hubert, qui veut faire mon éducation, me disait l’autre jour qu’il faut que je montre mon avenir de chef !
« Le chef de quoi Paul mais je rêve ! D'où sort ce Robert ? « Hubert mamie ! Tu me fais rire j’imagine sa tête quand je vais l’appeler Robert ! »
Il dit, dans la vie pour survivre dans ce monde de brutes, il faut d’un départ monter sur ses grands chevaux ! » »Mais cet âne t'enseigne à être un voyou ? »
« Des grands chevaux! Il se croit dans une écurie ce bougre …Oh ! Je vais lui parler à ce comment déjà ? L’important est d’apprendre, l’orthographe, les mathématiques… Je sais mamie l’histoire etc etc etc et etc !
« Oh Paul reste toi-même et marche normalement, une trouble impression que tu vas prendre de mauvaises habitudes ! »
« Mais papa disait qu’il faisait pareil et draguait les filles ! » « Oh mamie ta tête ! On dirait que tu viens de voir un extra terrestre ! »
« Comment des adultes peuvent dire de telles choses et mon gendre approuve, quand je vais croiser ce Roberto il va revenir au temps musette ! »
Pourquoi le temps, les années changent tant de choses, de sentiments ? Cette joie d’aller à l’école avec toutes ses affaires neuves. Il me semble encore entendre le brouhaha dans la cour d’école et courir pour trouver mon nom devant chaque porte. Et rentrer en saluant la nouvelle maîtresse, choisissant mon bureau qui sentait cette odeur de cire qui aujourd’hui n'existe plus, inconnue. Je me souviens encore de ce plaisir, cette excitation, les tableaux en ardoise où la craie n’attendait plus que glisser pour nous instruire. Les tables de multiplication sur grandes feuilles accrochées au mur et l’alphabet écrit en différentes police d’écritures. Ce temps fort loin et si proche à la fois, je ne peux comprendre comment nos petits enfants prennent l’école d’une toute autre manière. Certains avec la crainte de manipulations, le jouet des caïds, d’autres indifférents à l’importance du savoir et ceux qui ne savent même pas pourquoi l’école reste une obligation. « Mamie tu rêves encore à quoi ? « Je te raconterais un jour mon chéri à quel point l’école ouvre les portes de la chance ».


LILASYS

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Dernière édition:
#2
Pourquoi ne pas l'avoir envoyé pour le concours. Il n'y en a que trois pour l'instant : une médaille d'or une médaille d'argent et une médaille de bronze. Pas folichon !!!
En plus il est sympa.
Bises lola
Gaby
 

Matthale

Webmaster
Membre du personnel
#3
Superbe. Je me rappelle en primaire, j'avais une petite bibliothéque derrière moi, comme un tout petit centre de documentation. C'était tellement agréable de pouvoir lire quand le cours s'arrêtait ou que j'été en avance :)

Amitiés, Matthale
 

lilasys

Maître Poète
#7
Pourquoi ne pas l'avoir envoyé pour le concours. Il n'y en a que trois pour l'instant : une médaille d'or une médaille d'argent et une médaille de bronze. Pas folichon !!!
En plus il est sympa.
Bises lola
Gaby
Superbe. Je me rappelle en primaire, j'avais une petite bibliothéque derrière moi, comme un tout petit centre de documentation. C'était tellement agréable de pouvoir lire quand le cours s'arrêtait ou que j'été en avance :)

Amitiés, Matthale
Souvenirs ! souvenirs
Merci pour ce petit retour sur le banc de mon école
Amitiés, bises
Marc
La blouse le bavard l'encrier le tableau vert le feu a bois etc etc que des souvenirs bravo amicalement KInkin
Merci beaucoup pour votre venue à cette rentrée d'école appréhendée par tant d'enfants ....