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Mais avant de goûter

#1
Mais avant de goûter

Je suis un papillon
Et non pas un Beatle.
Personne ne m’idole* :
Jeu de la séduction.


Je ne fais pas de riff
Et c’est bien là ma griffe.
Je suis juste émotif
Et un brin réceptif.


Damoisell’s ou princesses
Ne m’intéressent guère :
Je veux des adversaires
Qui seront mes maîtresses.


Les premièr’s ont peu lu
Et pas assez vécu ;
Les autres sont matures
Lorsqu’elles me capturent.


Bien sûr, pour l’algarade,
Il me faut des œillades,
Des formes entrevues
Et puis de l’imprévu.


Mais avant de goûter
La chaleur de la chair,
Je veux être hébété
D’esprit tranchant et clair.


Alors je papillonne,
Au gré des herbes folles,
Sur lesquelles s’effilent
Les bas nylons des lionnes.


Et comme pour les bas,
Leur culture élégante,
Mes ailes chatoyantes,
S’effrangent à chaque pas,


Et dans nos yeux sages,
Apparaît, progressive,
La forme possessive
De nos pensées sauvages.


Papillon affolé
Par ces fleurs explicites
Qui me tant sollicitent
Je ne sais m’envoler :


J’y butine l’essence
De ce point où les sens
Du « i » de leurs baisers
Luisent comme un brasier.


Aubépin des Ardrets
__________
*Néologisme
 
Dernière édition:
#2
Ce fut quand tout ici s'arrêta et pas de reponse et votre devise
Je n'y crois pas li est muet
Le plus clair de vos dires resta inentendu
Idoler isoler isolatre insole ilien aliéné de l alene du cordouan
Vous avez donc commencé par la fin
Je suis sur la tablette
Merci, Agatha, pour cette plongée en profondeur dans les abymes de ce site. Oui, il y a des textes qui éprouvent plus de difficultés à vivre que d’autres. Celui-ci a attendu près de trois ans pour rencontrer son premier commentaire ;-)
 
#5
En relisant ton texte à tête reposée, j'ai pensé à la fille aux bas nylon de Julien Clerc


En tout cas jolie plume Aubépin
Merci, midnight. Quant à la chanson de Julien Clerc, je crois n'avoir nullement eut cette chanson en tête lors de la rédaction de ce petit texte. Mystère des correspondances... ;-)
 
#6
Peonia

Comment allez-vous ce matin

Demanda la pivoine ébouriffée

A la paupière du nouveau-né

Je demande mon chemin à Grünewald

Pour ce qui gicle du suicide

Le qu’est-ce-que-c’est-que-ça du génie

Ah attendez mettez ces deux pétales

Sur vos yeux fripouillés

Avant d’ouvrir la tringle

Sur le monde effaré

Mais la main papillonne

Qui me drapa au lit

Ce n’est qu’une main d’homme

Je suis à la chambre sans huis

C’est de l’autre côté sur la route de terre.

24 février 2013
Merci, Agatha.
 
#7
Le sang des papillons
Ils séchaient sur le ciel

Encordés à leur aile

Par une pince à linge

Sang jaune, sang rouge

Sang marron de machaon

Vanesse, apollon

Sphinx

On voyait même du sang bleu

Qui dégouttait du ciel

Les papillons séchaient

Comme des torchons de prière

Au Tibet, au gibet

Sur des rubans de soie

Pourtant ils ne sont que poussière

Et nous sommes des papillons.

4 août 2006-10h30
Sur les sites de poésie que je fréquente, je ne connais qu'une écriture comme la vôtre. Dans mes livres aussi, je crois. Merci, Agatha.
 
#8
Tu dis "Les bas nylons des lionnes", et
"Je veux des adversaires
Qui seront mes maîtresses.
cherchais une adversaire a ta mesure!"


ça m'a fait penser à la fille au bas Nylon de Julien Clerc.

Bonne soirée M. le Duc!
Merci, midnight, c'est bien ce que je disais : mystères des correspondances qui voit mon texte vous faire penser à la fille aux bas nylons ;-)