Ma part d’Arabo-berbère
Magyd : c’est les Gaulois ; moi : kabylo-Maghreb.
A Vava Inouva, les chants de Cheb Khaled,
Le couscous raisins secs, le méchoui et sa broche :
Ce n’sont pas mes ancêtres qu’avaient ça dans leurs poches.
Toute cette culture, cette autre part de moi
- Ma deuxième nature -, elle me vient de toi.
De toi, mère en rupture, qui sans cesse faisait
Ces gestes en sutures qui me réalisaient.
Et cette part, ensuite, me vient de nombreux autres,
De rencontres fortuites ou bien de certains hôtes :
De toi, Djamila, qui écoutait DjurDjura,
Et de toi, Djilali, venu de Saïda.
De toi, Magyd, aussi, de Oualalaradime,
De Tassadit – « Tassi » -, tout comme de Yassine,
Des ignobles foyers de la Sonacotra,
Des étudiants boursiers face aux fils à papa.
Ma douce France à moi, c’est celle de Taha,
C’est celle à qui je dois l’amitié de Sorya.
C’est Keira, qui est dure, et qui pourtant m’embrasse,
Et le rire de Melkir qui irradie nos faces.
Cette part je l’ai prise malgré mes aïeux,
C’était une surprise surtout pour les vieux.
J’ai même pris des coups pour n’être pas d’accord
Avecque certains loups que j’énervais à mort,
Mais je n’ai pas cédé. Et comme des milliers
De Français j’ai blindé toutes mes parts mêlées.
Sans trop m’interroger, mais les yeux grands ouverts,
Je nous voyais forger comme un nouvel avers :
Côté face à profil quelque peu remanié,
Éminemment subtil - un délicat damier -
Nouvell’ génération, qui sait se retrouver,
Celle qui a raison, qui a su innover.
Aubépin des Ardrets, Oppidum de Bibracte
Magyd : c’est les Gaulois ; moi : kabylo-Maghreb.
A Vava Inouva, les chants de Cheb Khaled,
Le couscous raisins secs, le méchoui et sa broche :
Ce n’sont pas mes ancêtres qu’avaient ça dans leurs poches.
Toute cette culture, cette autre part de moi
- Ma deuxième nature -, elle me vient de toi.
De toi, mère en rupture, qui sans cesse faisait
Ces gestes en sutures qui me réalisaient.
Et cette part, ensuite, me vient de nombreux autres,
De rencontres fortuites ou bien de certains hôtes :
De toi, Djamila, qui écoutait DjurDjura,
Et de toi, Djilali, venu de Saïda.
De toi, Magyd, aussi, de Oualalaradime,
De Tassadit – « Tassi » -, tout comme de Yassine,
Des ignobles foyers de la Sonacotra,
Des étudiants boursiers face aux fils à papa.
Ma douce France à moi, c’est celle de Taha,
C’est celle à qui je dois l’amitié de Sorya.
C’est Keira, qui est dure, et qui pourtant m’embrasse,
Et le rire de Melkir qui irradie nos faces.
Cette part je l’ai prise malgré mes aïeux,
C’était une surprise surtout pour les vieux.
J’ai même pris des coups pour n’être pas d’accord
Avecque certains loups que j’énervais à mort,
Mais je n’ai pas cédé. Et comme des milliers
De Français j’ai blindé toutes mes parts mêlées.
Sans trop m’interroger, mais les yeux grands ouverts,
Je nous voyais forger comme un nouvel avers :
Côté face à profil quelque peu remanié,
Éminemment subtil - un délicat damier -
Nouvell’ génération, qui sait se retrouver,
Celle qui a raison, qui a su innover.
Aubépin des Ardrets, Oppidum de Bibracte