Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

Ma grand-mère et moi ...prose

tieram

Maître Poète
#1
Ma grand-mère et moi ...

Elle était née sur une terre d’asile aux confins d’un pays aride où la misère était son quotidien.
Née d’une famille de douze enfants elle vient au monde c’est la treizième.


Elle était l’enfant d’un amour sans nuage d’une famille recomposée, sa mère veuve élevait seule ces premiers enfants lorsqu’elle croisa le regard ténébreux d’un homme dont les racines lui interdisaient cet amour incompris, pour elle il abandonna tout ce qui représentait sa naissance, sa famille et bien plus encore un homme de cœur qui prit en charge femme et enfants qui ramenait de quoi faire vivre toutes la maisonnée.

Qui était-il réellement ? Un homme tout simplement laissant parler son cœur…
Ses origines perdues aujourd’hui ou presque naissance d’un code d’honneur et sans qui de sa déraison et fort de ses convictions décida de sceller son destin à celui de cette femme.


La petite dernière, ma grand-mère fut prénommée Maria-Dolores, ce qui signifie « Maria des Douleurs » j’ignore pour quel motif ce prénom mais il lui allait si bien, douce et généreuse, sa vie pourtant ne fut pas toujours rose…

Elle ne fréquenta l’école que six mois durant toute sa vie et su seulement à peine lire et écrire très tôt elle dû travailler, de ses doigts habiles elle fut une couturière hors pair, le tricot fut aussi son point fort, son intelligence et de maîtrise en sa dextérité tout ceci lui permit des moments de vie et de partage sa sœur ainée fut son modèle pour elle, elle l’adorait mais ce fut très jeune que celle-ci disparu et qu’elle laissa une cadette en pleurs qui retroussa ses manches bien trop tôt pour aider ses parents qui vieillissaient en ces temps bien trop vite. Quant aux autres enfants ils partirent tous très vite pour assumer leur propre existence mais les liens fraternels furent toujours présents…

Je découvris une grand-mère aimante qui me fit partager bien des souvenirs de sa vie son éternel regret, avoir dû quitter son pays qu’elle chérissait tant et la tombe de ses parents qu’elle ne pouvait plus fleurir…aurait-il fallu qu’elle traverse encore la méditerranée mais les souvenirs de son départ précipité de là bas la faisait trop souffrir et c’était toujours les larmes aux yeux qu’elle me contait son histoire et moi j’écoutais buvant chacun de ses mots cela lui semblait si important pour elle de pouvoir se confier ainsi bien que trop jeune pour tout comprendre mais aujourd’hui avec du recul je la comprends tout à fait..elle n’avait rien demandé à personne elle vivait sa vie paisible quant une guerre éclata les indigents très peu il faut le dire réclamait l’indépendance de ce pays territoire Français, la politique n’était pas son fort et franchement elle n’y comprenait rien seulement elle se sentie abandonnée par ce pays qu’elle chérissait et le quitter fut une déchirure car elle était née là bas il lui était inconcevable d’être obligée de partir ainsi comme çà en sauvage persécuté qu’elle fut par ces individus qu’elle ne connaissait pas et dont elle ne comprenait pas leur motivation elle faisait partie de ce peuple brimait à qui on impose sans lui donner le choix.

Pourtant son monde, sa jeunesse était dans ce pays, elle rencontra un homme aux yeux azurs qui la séduit, cette rencontre à ses seize ans fit d’elle une jeune mère avant d’être femme à dix-sept ans
Un fils naquit qui goutta aux dragées des noces de ses parents. Il avait déjà trois mois ce bébé qui devait être un jour mon père…





Je suis née un jour de septembre année 1963,

J’étais l’aînée de tous les petits enfants de part et d’autres la première mais je n’étais pas un garçon
Et pour la famille c’était important qu’il reste un nom voilà pourquoi deux ans après naissait mon frère.


Je fus aimée et choyée bien plus du côté de ma grand –mère paternelle, ma grand-mère maternelle avait cinq enfants ma mère étant l’aînée…
La dernière fille, ma tante avait quatre ans de plus que moi, nous grandîmes ensemble tous les trois non sans rivalité et jalousie…


De mon enfance je me souviens que je vivais heureuse et sans contrainte du moins je le pensais mais avec le recul je dû admettre que mon frère était de toutes les attentions il était toujours le premier à recevoir les vêtements, chaussures manteau même si moi j’en avais bien plus besoin que lui…Souvent on récupérait les vêtements de ma tante que l’on me faisait mettre il était rare lorsque je recevais quelque chose de neuf mais cela me semblait naturel et je n’en prenais pas ombrage avec le temps et l’âge je me rend compte que tout cela n’était pas normal .
Pourtant à mes huit ans je reçu un vélo tout neuf qui fit bien des jaloux je m’étais entraînée sur un vieux vélo de ma tante dont la chaîne sautait tout le temps mais je ne fus pas découragée…
Et voilà mon avenir était tracé il me fallait trouver un homme qui m’entretiendrait mais je n’étais pas de cette avis aussi je fis des études mais malheureusement la vie se chargea de me rattraper.
Et l’amour aussi …qui arriva bien trop tôt …à 17 ans…je me mariais…


Je réussis à poursuivre un peu mes études et j’eus la chance de passer mon diplôme d’aide-soignante le CAFAS certificat aux fonctions d’aide-soignante et mon permis de conduire en 1983…
Trois ans après cette union je mis au monde ma fille ce fut une joie pour tout le monde assurément mais malheureusement je tombais malade je fis une dépression post-partum et une septicémie je fus sauvée de justesse mais j’avais passé 6 mois d’hospitalisation en psychiatrie mais de ce passage je n’ai pas de souvenirs seul ce que me contaient mes proches ; ma petite fille eut la chance que sa grand-mère ma mère s’en occupa car le papa ne compris pas grand-chose à ce qui m’arrivait bien trop jeune aussi pour prendre possession de ses obligations de père alors mes parents l’aidèrent
Du moins je l’avais cru …deux ans après naissait mon fils …sans soucis.
Deuxième dépression après un régime pour maigrir deux mois de psychiatrie et je m’en sors encore…
Dix ans de mariage et un divorce deux enfants de cette première union, âgés de six et neuf ans me trouvant seule je me mis en quête de trouver un compagnon ma famille me conseillère de trouver un homme avec une bonne situation mais ce n’était pas ma priorité…


Maria-Dolores