Ma frangine
Enfant, j’ai tété le sein de l’absurde,
Agressant avec joie, de mes dents, le téton
Rougis au bout d’une mamelle lourde.
L’hydromel fera de moi un Breton.
Enfant, j’ai coupé les ailes d’un oiseau,
Pour voir, si après, son vol sera plus beau.
Mon premier poème avait le goût du sang,
Celui que l’on répand en étant content.
Enfant, j’ai fait de sales coups à grand-mère,
Car elle était laide, car elle était vieille.
C’est moche les vieux, ils puent le cimetière.
Sa gentillesse, je la foutais à la corbeille.
Enfant, à mes premières dents de lait,
Je frappai, avec plaisir, les filles que j’aimais.
Évasion illisible du petit misogyne
Qui heureusement connue frangine.
Loïc ROUSSELOT
Enfant, j’ai tété le sein de l’absurde,
Agressant avec joie, de mes dents, le téton
Rougis au bout d’une mamelle lourde.
L’hydromel fera de moi un Breton.
Enfant, j’ai coupé les ailes d’un oiseau,
Pour voir, si après, son vol sera plus beau.
Mon premier poème avait le goût du sang,
Celui que l’on répand en étant content.
Enfant, j’ai fait de sales coups à grand-mère,
Car elle était laide, car elle était vieille.
C’est moche les vieux, ils puent le cimetière.
Sa gentillesse, je la foutais à la corbeille.
Enfant, à mes premières dents de lait,
Je frappai, avec plaisir, les filles que j’aimais.
Évasion illisible du petit misogyne
Qui heureusement connue frangine.
Loïc ROUSSELOT