Ma dextre parcourt le tertre de mes seins
Lorsque ma Douce
me quitte,
l’été,
pour une raison quelconque,
je
me promène seule
en
ces forêts de Sarthe
où
bat l’écho de mon enfance.
Je m’arrête parfois
pour contempler
le
miel de beauté
parmi
le lai des jacinthes,
et respirer
la langueur d’une rose.
Je m’allonge alors
dessus la mousse
près d’une sente,
la brise m’enveloppe
avec le fard des cimes,
je somnole
sur
le parvis des étoiles
face
à l’étole du soleil,
puis,
soudain,
le désir monte en moi,
impérieux,
j’enlève
mes escarpins,
ma robe de lin,
mes dessous,
mes bas de soie moirent
le rosaire de clarté,
ma dextre parcourt
le tertre de mes seins et
la fleur de mes mamelons,
descend opprimée
par
le faix de mes ivresses
vers
la fougère de mon pubis.
Je caresse
le sonnet de mon clitoris,
ma main entre lentement
en
une coupe d’ongles
dans ma vulve
j
u
s
qu’
au
péan de mon utérus,
je recommence sans cesse,
mon œuvre de liesse,
je piaille, crie,
gémis des chants de bonheur
que répètent à l’envi
les bourgs et les cités noyés d’ombre,
je retombe
enfin,
épuisée par
l’hymne de Jouissance.
Mes lèvres goûtent
le
psaume
de ma cyprine,
tandis que je me prépare
au prochain assaut
sur la terre assoupie,
sur le sang tiède de mes ivresses.
Sophie Rivière
Lorsque ma Douce
me quitte,
l’été,
pour une raison quelconque,
je
me promène seule
en
ces forêts de Sarthe
où
bat l’écho de mon enfance.
Je m’arrête parfois
pour contempler
le
miel de beauté
parmi
le lai des jacinthes,
et respirer
la langueur d’une rose.
Je m’allonge alors
dessus la mousse
près d’une sente,
la brise m’enveloppe
avec le fard des cimes,
je somnole
sur
le parvis des étoiles
face
à l’étole du soleil,
puis,
soudain,
le désir monte en moi,
impérieux,
j’enlève
mes escarpins,
ma robe de lin,
mes dessous,
mes bas de soie moirent
le rosaire de clarté,
ma dextre parcourt
le tertre de mes seins et
la fleur de mes mamelons,
descend opprimée
par
le faix de mes ivresses
vers
la fougère de mon pubis.
Je caresse
le sonnet de mon clitoris,
ma main entre lentement
en
une coupe d’ongles
dans ma vulve
j
u
s
qu’
au
péan de mon utérus,
je recommence sans cesse,
mon œuvre de liesse,
je piaille, crie,
gémis des chants de bonheur
que répètent à l’envi
les bourgs et les cités noyés d’ombre,
je retombe
enfin,
épuisée par
l’hymne de Jouissance.
Mes lèvres goûtent
le
psaume
de ma cyprine,
tandis que je me prépare
au prochain assaut
sur la terre assoupie,
sur le sang tiède de mes ivresses.
Sophie Rivière