Ma Chair de neige se consume loin de Toi
La brume diaphane se déchire
contre la poitrine des cyprès et des chênes,
les hyacinthes, les asphodèles, et les violettes blanches
se redressent à l’approche de l’aurore,
contre la poitrine des cyprès et des chênes,
les hyacinthes, les asphodèles, et les violettes blanches
se redressent à l’approche de l’aurore,
bientôt, l’implacable soleil rayonnera
dessus les bocages et les hameaux,
la lueur m’enveloppe de langueurs.
Je n’en peux plus de ma virginité,
dessus les bocages et les hameaux,
la lueur m’enveloppe de langueurs.
Je n’en peux plus de ma virginité,
ma Chair de neige se consume loin de Toi,
ô ma Souveraine, ma Bien-Aimée, ma Suzeraine, reviens,
je m’éteins sans l’urne de tes hanches, sans la magnificence
de tes mamelons, sans tes lèvres et tes doigts,
ô ma Souveraine, ma Bien-Aimée, ma Suzeraine, reviens,
je m’éteins sans l’urne de tes hanches, sans la magnificence
de tes mamelons, sans tes lèvres et tes doigts,
l’été brûle, reviens en la chambre de ma borde
où je gis, nue, haletante, dessus ma couche, depuis que tu m’as possédée
comme auparavant, à maintes reprises, hier dès la brune, à la lueur des étoiles,
des cierges de lune, et de mes chandeliers,
où je gis, nue, haletante, dessus ma couche, depuis que tu m’as possédée
comme auparavant, à maintes reprises, hier dès la brune, à la lueur des étoiles,
des cierges de lune, et de mes chandeliers,
poétesse, je psalmodie à tout instant l’immortalité de ta Gloire.
Je me lève, et je saisis un châle empreint de ton odeur suave
que tu as oublié lors de ton départ pour ton travail, voilà peu,
je le respire, et je pleure, les voiles du matin
Je me lève, et je saisis un châle empreint de ton odeur suave
que tu as oublié lors de ton départ pour ton travail, voilà peu,
je le respire, et je pleure, les voiles du matin
accueillent l’écume de mes larmes,
les oiselles dans les vaisseaux des arbres
savent la profondeur de mon chagrin dès que tu t’absentes,
je vais sortir, je ne veux plus souffrir.
les oiselles dans les vaisseaux des arbres
savent la profondeur de mon chagrin dès que tu t’absentes,
je vais sortir, je ne veux plus souffrir.
Je mets mes bas de soie noirs,
ma micro-robe de tulle transparente, et mes escarpins,
le vent m’accueille et soulève ma longue chevelure d’ébène
qui pend à la misaine de mes reins,
ma micro-robe de tulle transparente, et mes escarpins,
le vent m’accueille et soulève ma longue chevelure d’ébène
qui pend à la misaine de mes reins,
les collines de mes seins de volupté, hauts plantés,
bougent, et durcissent à ton évocation,
l’hermine de ma Fourrure-pétales brasille,
j’erre maintenant, sac à main en bandoulière, face à la voûte des clairières,
bougent, et durcissent à ton évocation,
l’hermine de ma Fourrure-pétales brasille,
j’erre maintenant, sac à main en bandoulière, face à la voûte des clairières,
parmi le frémissement des feuilles, et le chuchotis des sources.
A ton retour, caracole-moi, je t’en supplie, fais de moi ta courtisane,
peu m’importe, mais possède-moi, canonise-moi à l’infini,
c’est si beau, si pur. Je le l’Ordonne à jamais !
A ton retour, caracole-moi, je t’en supplie, fais de moi ta courtisane,
peu m’importe, mais possède-moi, canonise-moi à l’infini,
c’est si beau, si pur. Je le l’Ordonne à jamais !
Sophie Rivière