Ma chair a fêté le soleil de ta chair
La lune vient de se lever et
veille sur les boucles de ta chevelure blonde
qui descend le long de tes reins,
et l’autel de tes seins
que je célèbre depuis la brune,
ô ma Princesse d’harmonie,
nos robes, nos culottes,
nos bas de soie, et nos escarpins
gisent au pied de notre couche.
Ma chair a fêté voilà peu le soleil de ta chair,
j’ai glané les algues de ta Jouissance, et tu reposes,
délicate,
contre l’urne de mes hanches,
et j’ai bu le lait de ta tendresse
quand tu m’as avoué
la soie de ton amour.
Les murs de notre borde conservent
encore les sanglots de ta volupté
que tu as hurlés par delà
les duchés d’or et de vent,
par delà les cités de fer
où ne règne que l’ennui.
Tu te reposes, maintenant, alanguie,
et tu dors,
toi qui es devenue prêtresse de Lesbos
comme moi,
soudain, tu t’éveilles,
tu caresses insensiblement
mes seins fiers et lourds, l’hermine de mon pertuis,
et avec la fontaine de ta voix,
tu me lances à la fois timide et farouche :
encore mon Amour, c’est si bon, c’est si doux !
Sophie Rivière
La lune vient de se lever et
veille sur les boucles de ta chevelure blonde
qui descend le long de tes reins,
et l’autel de tes seins
que je célèbre depuis la brune,
ô ma Princesse d’harmonie,
nos robes, nos culottes,
nos bas de soie, et nos escarpins
gisent au pied de notre couche.
Ma chair a fêté voilà peu le soleil de ta chair,
j’ai glané les algues de ta Jouissance, et tu reposes,
délicate,
contre l’urne de mes hanches,
et j’ai bu le lait de ta tendresse
quand tu m’as avoué
la soie de ton amour.
Les murs de notre borde conservent
encore les sanglots de ta volupté
que tu as hurlés par delà
les duchés d’or et de vent,
par delà les cités de fer
où ne règne que l’ennui.
Tu te reposes, maintenant, alanguie,
et tu dors,
toi qui es devenue prêtresse de Lesbos
comme moi,
soudain, tu t’éveilles,
tu caresses insensiblement
mes seins fiers et lourds, l’hermine de mon pertuis,
et avec la fontaine de ta voix,
tu me lances à la fois timide et farouche :
encore mon Amour, c’est si bon, c’est si doux !
Sophie Rivière