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L'oeil satanique

#1
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L’œil satanique
Au loin s’approche l’œil Satanique
Près des cotes du Mozambique
Les airs chauds se montent serrés
S’entortillent en masse dévouée
Dans l’énergique cyclone drastique

Et Le ciel aspire la mer profonde
Engendre le cyclope à l’œil calme
Il s’avance en poison sans palme
Sur les eaux rayonnantes du monde

Sur les terres prévenues il engrosse
La vague dévastatrice des rivages
Et le vent souffle, habile sans trucage
Les cumulus abandonnés, qu’il brosse

Il plie indifférent les villes feuilletées
Qui se tordent d’une douleur stridente
Se craquent indu d’une mort purulente
Et la mer couvre rêche ce linceul dédain

Dans le lit des vallées, rivières asséchées
Déferlent les boues des collines ruinées
Et les barrières naturelles cèdent épuisées
Par les coups redoublés des galets arrachés

Les maisons sont closes de leurs ouvertures
Les haies, clôtures ensevelies dans le noir
Pauvres protections dépossédées du devoir
Quand les familles pleurent les viles ruptures

Elles se baignent dans la lueur des bougies
Collées usées aux feutrées ombres maléfiques
A l’écoute inquiétante du vent pharaonique
Qui hurle la mort proche, prélude d’agonie

Un toit d’échoppe, la tôle légère se froisse
Un long murmure lugubre en écho se respire
Et les cœurs s’affolent tourmenté par le pire
La lame s’ondule, vil échafaud qui vous angoisse
Le fragile volet bloqué tremble dans le décor
On veille dans l’interstice des planches la rue
Et l’automobile trop lourde déboussolée se rue
Emportée au fond d’un talus sans un remord

Le python girafe tend le cou vers le haut ciel
Il se veut de la fête, il se touche hanté les pôles
Mille éclairs se conjuguent au feu qui le viole
Il se plie, il se rompt à l’inégale lutte démentielle

Paysage ravagé de cicatrices où la mort rôde
Dans le nouveau silence, calme, bleu d’azur
Quand l’œil très haut du cyclone apparaît pur
En signe d’armistice de la nature qui se corrode

Les tendres pensées quittent perdues les hauts
Riches pétales égarés des horizons sombres
Elles essuient les larmes de sang de leurs ombres
Sur les parterres violacés des folles terres ternies

Au barreau de toutes les cases créoles on entend
Mille la di la fé, racontant tant de mots insensés
La montagne des douleurs a emporté surexcitée
Les purs plis des lambrequins blancs dans le torrent

Pourvoyeurs de maléfices, le nuage s’en est allé
Vers les eaux tranquilles pour rejoindre au plus tôt
Les aînés disparus au grand large, dans les durs flots
Sortis insouciants des bons conseils qu’ils ont occultés
©ƒC​
 

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#2
la nature, la tempête ne font pas de discrimination tous égaux
bien que comme chantait Coluche

Misère, Misère!
C'est toujours sur les pauvres gens
Que tu t'acharnes obstinément