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L'homme qui se prenait pour un arbre

Emilie88

Poète libéré
#1
Son expression n’était pas si morte,
Lui qui pourtant n’était pas si vivant.
Il n’était plus bon de se balader de la sorte,
C’était beaucoup plus sage auparavant.

Nu dans le vent et tremblant d’émotion,
Il se dandinait comme s’il se plaignait.
La forêt, trompée par ses démonstrations,
Ne parut indignée par cet homme qui l’étreignait.

Il s’allongeait comme une pente douce,
Et, à présent courbé et enraciné,
Il ressemblait plus à une pousse
Qu’à un arbre bien dessiné.

Bien naïf lui qui tenacement soutient
Que les tous les arbres ici-bas l’admiraient.
Pourtant, comme chacun le sait bien,
Personne ne peut duper toute une forêt.
Furieusement enflammée, elle s’en prit
Violemment à cet audacieux inconnu,
Qui manquait cruellement d’esprit :
Un homme ne fait pas un bon arbre, c’est connu !

Pour se consoler l’homme s’agrippa
De toutes ses forces à un rocher mal luné.
Contre son cœur glacé, qui ne battait même pas,
Il se blottit quasiment toute la journée.

La femme de l’autre côté était froide,
Douce et pure, un minéral en devenir,
Qui ferait pour lui un merveilleux camarade ;
Décidément c’était un jour de revenir.
 

Vega46

Maître Poète
#2
J’ai bien aimé lire votre poème de très belles images bien pensées l’enracinement nous poussent à la réflexion...
Belle construction belle écriture...
Bravo
Amitiés poétiques
Maurice Marcouly
 
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