Lettre A
Sur vingt six tu es le premier candidat,
Et te tiens fier, débout, en grand soldat.
Jours de fêtes, courbes l’échine gracieusement
Pour annoncer de bien grands évènements.
D’ordinaire, et sur tous les livres d’écoliers
Tu prends l’air d’un valeureux cavalier
Qui chevauche paisible, passionnément.
Tes deux bras pointent la tête au firmament
Bâtons rompus tendent l’absolu
D’un trait tiré nerveusement,
Poursuivant la phrase en pas perdus.
Quand tu te fais petit, ta panse est arrondie
Toute gonflée et le subtil irradie.
Elle s’ouvre et se referme en cadenas
Se travaille, se retravaille sur canevas.
Et te tiens fier, débout, en grand soldat.
Jours de fêtes, courbes l’échine gracieusement
Pour annoncer de bien grands évènements.
D’ordinaire, et sur tous les livres d’écoliers
Tu prends l’air d’un valeureux cavalier
Qui chevauche paisible, passionnément.
Tes deux bras pointent la tête au firmament
Bâtons rompus tendent l’absolu
D’un trait tiré nerveusement,
Poursuivant la phrase en pas perdus.
Quand tu te fais petit, ta panse est arrondie
Toute gonflée et le subtil irradie.
Elle s’ouvre et se referme en cadenas
Se travaille, se retravaille sur canevas.
Ta force dans l’expression, les sens des émotions :
De la douleur à la joie, de l’impatience à l’admiration
De la surprise à l’ironie sans compter la compassion,
Exprime tout et en si peu de place.
Tu déménages et on change de face.
Si, A Toi à jamais, enlace – Jamais à toi, délace
Et sourire admiratif se glace, se mue en grimace.
En t’incrustant sur nos visages
Tu es partout dans nos images,
A toi tout seul, tu fais de l’art.
Ne parlons pas de ton adresse
Qui s’étend de A jusqu’à Z.
De la douleur à la joie, de l’impatience à l’admiration
De la surprise à l’ironie sans compter la compassion,
Exprime tout et en si peu de place.
Tu déménages et on change de face.
Si, A Toi à jamais, enlace – Jamais à toi, délace
Et sourire admiratif se glace, se mue en grimace.
En t’incrustant sur nos visages
Tu es partout dans nos images,
A toi tout seul, tu fais de l’art.
Ne parlons pas de ton adresse
Qui s’étend de A jusqu’à Z.
Tu erres partout
Avec bien des détours.
Et la monnaie de la pièce
Est-ce que tu t’en souviens*?
Toujours premier à poser ton fief.
De bonne heure forts sont tes rapports
Avec tes consoeurs les consonnes ;
Les voyelles aussi te supportent
Tu diriges toute la kyrielle
Avec belle finesse et doigté
Aux mille sens bien ouatés,
Sans place pour le superficiel.
Et tu as, oh combien raison
Car l’essentiel passe avant la raison.
Avec bien des détours.
Et la monnaie de la pièce
Est-ce que tu t’en souviens*?
Toujours premier à poser ton fief.
De bonne heure forts sont tes rapports
Avec tes consoeurs les consonnes ;
Les voyelles aussi te supportent
Tu diriges toute la kyrielle
Avec belle finesse et doigté
Aux mille sens bien ouatés,
Sans place pour le superficiel.
Et tu as, oh combien raison
Car l’essentiel passe avant la raison.
Ah ! Si tu n’étais pas né
Combien j’aurais aimé t’inventer !
Toi qui débutes les grands sentiments
Qui se relient en fins fils amants.
Combien j’aurais aimé t’inventer !
Toi qui débutes les grands sentiments
Qui se relient en fins fils amants.
Toi le premier dans le cri du nouveau-né
Et qui sais si bien nous orienter,
Qui amorces si bien les racines
Versant de ton encre pour qu’elles se dessinent.
Je me suis penchée sur ton cas,
Et comme par hasard, j’ai fouillé quelques beautés.
Ecoute bien, travaille ton oreille et tu t’entendras :
« Aime l’âme, l’amitié, l’affection, l’amour » ;
Sous ton aile sommeille un ange toujours.
Sans toi, plus rien ; même pas le néant.
Plus d’amants ,plus d’aimant les attirant.
Ton grand A n’existerait pas,
Celui qui se colore en la diction
Fait de sentiment, sa décoction!
Et qui sais si bien nous orienter,
Qui amorces si bien les racines
Versant de ton encre pour qu’elles se dessinent.
Je me suis penchée sur ton cas,
Et comme par hasard, j’ai fouillé quelques beautés.
Ecoute bien, travaille ton oreille et tu t’entendras :
« Aime l’âme, l’amitié, l’affection, l’amour » ;
Sous ton aile sommeille un ange toujours.
Sans toi, plus rien ; même pas le néant.
Plus d’amants ,plus d’aimant les attirant.
Ton grand A n’existerait pas,
Celui qui se colore en la diction
Fait de sentiment, sa décoction!
Tout ceci, et j’en passe, c’est Larousse qui fait tes éloges,
Qui détaille tes talents ; c’est fou comme il te loge, te déloge !
Quant à la musique, n’en parlons pas.
Tu montes dans les airs allègrement,
Et redescends sous terre profondément.
Que serait-elle sans toi ?
Comment donner le la ?
Et sans le fa dans la chanson
Comment donner le ton dans la conversation
S’il n’y a plus de diapason ?
Et oui, sans toi si souvent prononcé
Combien serait pauvre, inanimée
L’âme qui ne pourrait plus s’exprimer
Dans la langue si bien dessinée !
Toi le A si tu n’étais pas né
Combien serait fade notre français !
Qui détaille tes talents ; c’est fou comme il te loge, te déloge !
Quant à la musique, n’en parlons pas.
Tu montes dans les airs allègrement,
Et redescends sous terre profondément.
Que serait-elle sans toi ?
Comment donner le la ?
Et sans le fa dans la chanson
Comment donner le ton dans la conversation
S’il n’y a plus de diapason ?
Et oui, sans toi si souvent prononcé
Combien serait pauvre, inanimée
L’âme qui ne pourrait plus s’exprimer
Dans la langue si bien dessinée !
Toi le A si tu n’étais pas né
Combien serait fade notre français !
Polymnie2, ce 12Février 2019
Sur les monnaies de France A désignait la monnaie
Fabriquée à Paris,et parfois celle qui était fabriquée à Marseille…
Fabriquée à Paris,et parfois celle qui était fabriquée à Marseille…