L’essaim des splendeurs
Rappelle-toi, ma Douce, ma Vénérée, de
l’hymne de liesse des bois et des champs
qui psalmodia les flambeaux de notre Désir,
nous n’avions que quinze ans,
nous marchions, enlacées,
nos tuniques de lin flottaient au gré du vent,
les chemins connaissaient la scansion de nos bottines,
le soleil se reflétait dessus l’ambre de nos bas de soie,
les oiseaux te révéraient à l’approche de ta silhouette.
Nous découvrîmes lors de nos promenades une clairière
au bord du Loir,
bordée par l’essaim des splendeurs,
ce lieu magique devint notre port d’attache,
au gré de la cathédrale des jours.
Je cueillis pour toi un jour de mai
des brassées de bourrache pour ta fête,
mais je trébuchai sur une souche,
tu me retins et je sentis
la douceur de tes seins haut plantés, insolents et lourds,
et le feu de tes mamelons contre les miens,
les sens grisés, je te dévêtis,
et éblouie par les strophes de ta splendeur,
à même le dais des mousses,
à même la clarté de nos ivresses,
à même l’orfroi de ton pertuis,
je t’offris avec mes lèvres et mes paumes
la rose de la volupté, et la soie de la tendresse,
et depuis lors, nous partageons
les rimes de notre Passion
si belle et si féminine !
Sophie Rivière
Rappelle-toi, ma Douce, ma Vénérée, de
l’hymne de liesse des bois et des champs
qui psalmodia les flambeaux de notre Désir,
nous n’avions que quinze ans,
nous marchions, enlacées,
nos tuniques de lin flottaient au gré du vent,
les chemins connaissaient la scansion de nos bottines,
le soleil se reflétait dessus l’ambre de nos bas de soie,
les oiseaux te révéraient à l’approche de ta silhouette.
Nous découvrîmes lors de nos promenades une clairière
au bord du Loir,
bordée par l’essaim des splendeurs,
ce lieu magique devint notre port d’attache,
au gré de la cathédrale des jours.
Je cueillis pour toi un jour de mai
des brassées de bourrache pour ta fête,
mais je trébuchai sur une souche,
tu me retins et je sentis
la douceur de tes seins haut plantés, insolents et lourds,
et le feu de tes mamelons contre les miens,
les sens grisés, je te dévêtis,
et éblouie par les strophes de ta splendeur,
à même le dais des mousses,
à même la clarté de nos ivresses,
à même l’orfroi de ton pertuis,
je t’offris avec mes lèvres et mes paumes
la rose de la volupté, et la soie de la tendresse,
et depuis lors, nous partageons
les rimes de notre Passion
si belle et si féminine !
Sophie Rivière
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