Les vitraux de l’aurore
Je chemine, adossée contre les vitraux de l’aurore,
parmi les bosquets du Maine,
parmi le silence des forêts,
parmi les bosquets du Maine,
parmi le silence des forêts,
parfois des oiseaux effleurent
la monotonie de l’azur,
tandis que fuit au loin le dais des étoiles,
la monotonie de l’azur,
tandis que fuit au loin le dais des étoiles,
les ramures se balancent en tremblant,
et brillent sous le baiser de la rosée en ce mois d’été.
Je cueille des brassées de violettes et des lys
et brillent sous le baiser de la rosée en ce mois d’été.
Je cueille des brassées de violettes et des lys
que je te remettrai à mon arrivée dans notre maison,
ô ma Douce, ma Vénérée,
toi dont les iris me fixent
ô ma Douce, ma Vénérée,
toi dont les iris me fixent
quand nous nous promenons paume contre paume
dans les labourés et les dais de la sylve, à la brune,
les sentes, et les hameaux connaissent
la brillance de ma robe de satin, et de mes bas de soie.
Je vais vers toi, mon Adorée,
toi qui m’as révélé languissamment un jour de printemps,
dans les labourés et les dais de la sylve, à la brune,
les sentes, et les hameaux connaissent
la brillance de ma robe de satin, et de mes bas de soie.
Je vais vers toi, mon Adorée,
toi qui m’as révélé languissamment un jour de printemps,
les douceurs de la volupté, et l’émoi d’être Femme,
tu m’as rencontrée alors que j’errais triste,
à l’orée d’un bosquet,
tu m’as rencontrée alors que j’errais triste,
à l’orée d’un bosquet,
car mon amante venait de me quitter
pour aller à Paris, en l’île de la Cité,
tu m’as conduite en ton logis, puis dans ta chambre,
pour aller à Paris, en l’île de la Cité,
tu m’as conduite en ton logis, puis dans ta chambre,
sur ta couche, tu m’as initiée sur l’autel de tendresse
aux mystères de Sapho,
nous avons jouté d’harmonie des heures durant,
aux mystères de Sapho,
nous avons jouté d’harmonie des heures durant,
les sanglots de mon rut sont montés
juqu'aux solives des étoiles, jusqu’aux spasmes de la Jouissance,
ô mon Impératrice de Grâce.
Depuis lors, chaque jour, je te déifie,
moi qui ne suis qu’une humble poétesse,
car tu es ma Femme, et ma Dame de splendeur !
juqu'aux solives des étoiles, jusqu’aux spasmes de la Jouissance,
ô mon Impératrice de Grâce.
Depuis lors, chaque jour, je te déifie,
moi qui ne suis qu’une humble poétesse,
car tu es ma Femme, et ma Dame de splendeur !
Sophie Rivière
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