Les strophes de nos orgies si douces et si féminines
Allonge-toi en ta robe de peau,
contre- moi,
toi ma Vénus du Maine,
toi la sirène de mes soupirs,
toi dont les seins si fiers et si beaux
pointent
dans la diaprure de l’aurore,
sur notre couche
baignée par la
langueur de nos gémissements.
Sens-tu la musique de mes mains
sur l’urne de tes hanches,
le lai de ma lippe
dessus le doux jardin de ton clitoris,
dessus les fleurs du Désir,
moi qui suis ton amante, ta Vénérée,
dont tu vantes à toute heure
que Dieu fait,
la joliesse de mes courbes
et le péan de ma magnificence.
Mes doigts déplient peu à peu
les lys de ton vagin si rose
que je lèche,
les jambes repliées sous moi, infatigable,
tu cries, tu te lamentes,
tu émets des sonnets de langueur,
tu trépignes, tu me griffes,
car devenue folle de désir,
je t’enseigne l’herbier de ton sexe,
ta chair s’ouvre
sous l’élan de ta Jouissance,
je hume sans arrêt
le musc de ton écrin, et nous repartons
sans cesse au combat,
car devenues tribades,
ces prêtresses célébrées par Sappho,
nous frottons la soie de nos sexes
l’une contre l’autre,
nous perdons pied, nous tanguons,
emportées par la houle de nos sens,
par le missel de nos fulgurances.
Maintenant, nous nous blottissons
l’une contre l’autre,
l’une dans l’autre,
unies par les rimes de la Tendresse,
puis, agenouillée devant l’encens de ta matrice,
le glaive de ma dextre s’enfonce
délicatement en toi,
en ta chair de Grâce,
ô mon Impératrice de Douceur,
je recommence longtemps
mon hymne de liesse,
bientôt, tu n’es plus que Ferveur,
tu implores des motets de clartés,
tu cries, tu mugis,
tu hoquètes des rimes de Splendeur,
soudain, appuyée sur tes pieds,
tes mamelons vers le dais des Cieux,
ta cyprine jaillit,
je la recueille en la coupe de mes mains,
et nous dégustons
chacun de ses grains.
Nous nous blottissons enfin
dans les bras l’une de l’autre,
entrelacées,
avant de repartir au combat,
jusqu’à ce que ruissellent
à nouveau
les flammes du Sexe
et de la sensualité,
car, quoiqu’en disent
les prêtres de tout poil,
rien ne vaut
les strophes de nos orgies
si douces
et si féminines !
Sophie Rivière
Allonge-toi en ta robe de peau,
contre- moi,
toi ma Vénus du Maine,
toi la sirène de mes soupirs,
toi dont les seins si fiers et si beaux
pointent
dans la diaprure de l’aurore,
sur notre couche
baignée par la
langueur de nos gémissements.
Sens-tu la musique de mes mains
sur l’urne de tes hanches,
le lai de ma lippe
dessus le doux jardin de ton clitoris,
dessus les fleurs du Désir,
moi qui suis ton amante, ta Vénérée,
dont tu vantes à toute heure
que Dieu fait,
la joliesse de mes courbes
et le péan de ma magnificence.
Mes doigts déplient peu à peu
les lys de ton vagin si rose
que je lèche,
les jambes repliées sous moi, infatigable,
tu cries, tu te lamentes,
tu émets des sonnets de langueur,
tu trépignes, tu me griffes,
car devenue folle de désir,
je t’enseigne l’herbier de ton sexe,
ta chair s’ouvre
sous l’élan de ta Jouissance,
je hume sans arrêt
le musc de ton écrin, et nous repartons
sans cesse au combat,
car devenues tribades,
ces prêtresses célébrées par Sappho,
nous frottons la soie de nos sexes
l’une contre l’autre,
nous perdons pied, nous tanguons,
emportées par la houle de nos sens,
par le missel de nos fulgurances.
Maintenant, nous nous blottissons
l’une contre l’autre,
l’une dans l’autre,
unies par les rimes de la Tendresse,
puis, agenouillée devant l’encens de ta matrice,
le glaive de ma dextre s’enfonce
délicatement en toi,
en ta chair de Grâce,
ô mon Impératrice de Douceur,
je recommence longtemps
mon hymne de liesse,
bientôt, tu n’es plus que Ferveur,
tu implores des motets de clartés,
tu cries, tu mugis,
tu hoquètes des rimes de Splendeur,
soudain, appuyée sur tes pieds,
tes mamelons vers le dais des Cieux,
ta cyprine jaillit,
je la recueille en la coupe de mes mains,
et nous dégustons
chacun de ses grains.
Nous nous blottissons enfin
dans les bras l’une de l’autre,
entrelacées,
avant de repartir au combat,
jusqu’à ce que ruissellent
à nouveau
les flammes du Sexe
et de la sensualité,
car, quoiqu’en disent
les prêtres de tout poil,
rien ne vaut
les strophes de nos orgies
si douces
et si féminines !
Sophie Rivière