Les rimes de nos langueurs
Ô mon amante, ma vie,
entends-tu
les strophes du vent
parmi la splendeur du printemps ?
Nous cheminons
dedans les paroisses des forêts,
bras-dessus, bras-dessous,
emportées par les rimes de nos langueurs,
parfois, dans notre bourg,
nous croisons les regards haineux
de ceux qui n’aiment pas
les femmes qui s’aiment,
mais nous n’en avons cure,
et
nous poursuivons notre chemin,
je te chante des odes d’amour
que tu reprends
en lançant tes bras vers les cieux,
tu es si belle
que les oiseaux te louent.
Quand nous rentrons
en notre borde,
je te conduis en notre chambre,
sur notre couche,
j’effeuille nos robes, nos escarpins,
nos bas de soie,
que je mets sur une chaise
ou que je jette à terre,
puis nue comme la rosée du matin,
je glorifie des heures durant
avec mes lèvres et mes doigts,
mon Epousée,
tes traits réguliers,
ta longue chevelure brune,
l’hymne de tes seins fiers et lourds,
je fouaille l’hermine de ton sexe si lesbien,
tu cries, tu te démènes,
tu hurles des messes de Grâce,
mais je continue mon œuvre
jusqu’à la satisfaction de ta Jouissance,
jusqu’à ce que jaillisse
la félicité de ta cyprine
que nous buvons avidement
dans les bras l’une de l’autre,
jusqu’à
nos prochaines extases
de nos amours si belles
et si féminines !
Sophie Rivière
Ô mon amante, ma vie,
entends-tu
les strophes du vent
parmi la splendeur du printemps ?
Nous cheminons
dedans les paroisses des forêts,
bras-dessus, bras-dessous,
emportées par les rimes de nos langueurs,
parfois, dans notre bourg,
nous croisons les regards haineux
de ceux qui n’aiment pas
les femmes qui s’aiment,
mais nous n’en avons cure,
et
nous poursuivons notre chemin,
je te chante des odes d’amour
que tu reprends
en lançant tes bras vers les cieux,
tu es si belle
que les oiseaux te louent.
Quand nous rentrons
en notre borde,
je te conduis en notre chambre,
sur notre couche,
j’effeuille nos robes, nos escarpins,
nos bas de soie,
que je mets sur une chaise
ou que je jette à terre,
puis nue comme la rosée du matin,
je glorifie des heures durant
avec mes lèvres et mes doigts,
mon Epousée,
tes traits réguliers,
ta longue chevelure brune,
l’hymne de tes seins fiers et lourds,
je fouaille l’hermine de ton sexe si lesbien,
tu cries, tu te démènes,
tu hurles des messes de Grâce,
mais je continue mon œuvre
jusqu’à la satisfaction de ta Jouissance,
jusqu’à ce que jaillisse
la félicité de ta cyprine
que nous buvons avidement
dans les bras l’une de l’autre,
jusqu’à
nos prochaines extases
de nos amours si belles
et si féminines !
Sophie Rivière