Les premières roses éclosent

[rivière]

Les premières roses éclosent​

Les oiseaux aux fenêtres du zénith
murmurent la clarté de ton nom de baptême,
la lune, entre les arbres, s’enfuit au loin,
les flots incandescents de ton Soleil règnent​

dans l’empire de l’infini.
Ma Muse, ma Divine,
Toi qui régentes l’argile de ma douceur,
écoute le carillon de mon coeur​

qui ne bat que pour Toi.
Les premières roses éclosent
à la proue du monde,
j’allume les réverbères du Midi,​

et j’inscris sur les ailes des papillons
parmi la cendre des lumières,
des odes saphiques à ta Gloire,
puis les stères des jours s’écoulent,​

et je bénis les diamants de ta présence,
Toi qui as modelé l’île d’or de ma chair,
et semé au vent de l’océan
l’hymne de notre harmonie.​

Fais de ma vie une poésie saphique,
pour que je conte à tout instant
dessus les fleuves, les mares, et les étangs,
les friselis de ta robe, et l’océan de ta tendresse,​

tandis que non loin de moi,
les ciels d’azur font paître les nuages.
Édicte-moi,
des pluies de mots délicats,​

car je ne suis rien sans l’oasis de ta voix,
bientôt, à la brune, je me cambrerai
sous
la pluie de tes paumes,​

et je livrerai au monde
la terre assoiffée de ma magnificence,
car rien n’est plus beau
que l’exquisité de notre Amour !​

Sophie Rivière
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