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Les paroisses du zénith

rivière

Maître Poète
#1
Les paroisses du zénith

Les feuilles des chênes ruissellent de lumière
derrière la vitre de notre maison,
tandis que dans les jardins, se parfume le silence,
les oiselles montent vers les ciels d’Azur,

vers les paroisses du zénith.
J’ai volé ta robe courte transparente de tulle cette nuit,
pendant ton sommeil
ô ma Douce, mon amante, ma Sirène,

je la porte maintenant, elle contient encore
l’odeur de mes baisers, et l’éclat de ta Beauté,
te rappelles-tu le vin de mes strophes,
hier dès la brune, quand poétesse de Sappho,

je t’ai psalmodié, agenouillée, des assonances d’Amour,
et de Grâce, face aux voûtes des astres.
Je vais sortir maintenant, et ramasser des violettes blanches,
ces fleurs que tu aimes tant,

le baldaquin des mousses sait la scansion de mes hauts talons
dessus la prée, les bocages et les forêts,
la brise relève parfois ma longue chevelure de jais, mais
peu me chaut, car seul m’importe l’ivresse de ma magnificence,

et les sanglots de mes ruts que tu me distilles à tout instant.
Accable-moi encore de tes langueurs,
emmène-moi jusqu’à la flamme de la Jouissance,
jusqu’au temple de nos étreintes si belles et si douces,

le sang des fleurs bat dans les talus, parmi la paix de la campagne,
dénoue mes bras fiévreux, je te veux tout contre moi,
prends-moi, possède-moi,
sens-tu la ferveur de ma Passion ?

Enlace-moi, plonge tes iris dans les miens,
cueille l’innocence de mon impudeur,
ôte le faix de mes vêtements, redécouvre sans cesse
la majesté de mes seins lourds, et l’orgueil de ma Toison.

Je n’en peux plus d’attendre, à mon retour,
je te réveillerai, je te rejoindrai dessus notre couche, et nue,
Impératrice des tribades, je te guiderai vers le spasme suprême,
tu me prêteras allégeance, et tu seras Mienne à jamais !

Sophie Rivière