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LES NOUVELLES LETTRES DE LA MARQUISE

LLUMIERELIVE

Maîtresse des concours
Membre du personnel
#1
LES NOUVELLES LETTRES DE LA MARQUISE

Ma bonne, ma très chère enfant,
Comme le tout Paris, je me languis de votre présence mais vous nous avez préférés pour ces bouquets odoriférants et le ciel de la Provence où l'air semble-t-il est moins pollué...Mais gardez-vous, ma chère enfant de tous ces pesticides déversés dans les champs, de la centrale du Tricastin bien trop rapprochée de votre beau domaine de Grigan.
Si je couche ces mots sur ce papier, ce n'est certes pas pour vous influencer de reproches et que vous ne fussiez gênée par la tendresse expansive que je souffre à votre encontre. Depuis ces temps où vous avez convolé en justes noces mon coeur est si vide, si à l'étroit. Je déborde d'amour pour votre si fin minois, ô ma bonne, j'arrête mes apitoiements et vais de ce pas vous enquérir de nouvelles de la capitale, ville si chargée d'intrigues, d'egnimes, de vie et de désavis.
Hier je fus conviée en l'intermédiaire d'une connaissance commune au surintendant François de Fillon en la Maison de France à l'Elysée. L'on vint me mander en diligence d'une limousine noirs aux miroirs teintés.
Un souper allait être servi avant l'ouverture de festivités. Je ne vous raconterai pas les fumets de ces foies gras, de ces grains onctueux de caviar, de ces parfums de truffes, * de ces perdreaux nourris de thym et de marjolaine -comme en votre table- de ces fruits exotiques si goûteux, de ces vins capiteux à déguster de manière mesurée. Un vrai régal que cette chère abondante et raffinée.
Tout notre beau ministère était là, bien autour de notre Roi et de son épouse favorite. Aussi pus-je à titre de courtoisie m'entretenir en propos anodins avec certains d'entre eux, le duc Brice Hors de Jeu, les comtes de Darcos, de Woerth, de Chatel, de Le Maire, les barons de Mercier, de Raincourt, de l'Estrosi, les marquis de Kouchner, de Morin, de Besson, le chevalier de Mittérand (il est si poupon), l'écuyer de Vedjian, le prévot de Borloo (surnommé le Poivrot...comme les langues se délient de méchanceté). Mais aussi les vicomtesses de Mam et de Lagarde, les marquises de Pécresse, de Morano, Fadela d'Amara...
Pour les anecdotes je me dois de vous annoncer que la duchesse de Rama Yade était à l'écart avec pour seule compagnie sa grâce et sa si grande beauté...Vous dire que je ne fus guère surprise de contempler l'absence de la princesse de Rachida de Dati...Mais le plus étincelant, le plus succulant fut l'arrivée de la pétulante baronne Roselyne de Bachelot: en retard, toute essoufflée, échevelée (les papillotes dont elle s'était apprêtée la veille semblaient être anéanties.) Elle tenait d'une main ferme un clystère, exigeant absolument en faire emploi sur l'assistance, arborant la nécessité d'un tel usage afin d'endiguer une épidémie de petite vérole. Fort heureusement nous fumes sauvés de justesse par le Dauphin Jean et la Dauphine de Darty, nous conviant en une salle voisine afin d'assister au récital donné par la bonne Reine Carla...
Vous dire ma chère enfant que j'eusse apprécié ce gala serait quelque peu exagéré: imaginez une frêle voix aux accords simplifiés de guitare. Malgré la sonorisation installée aux bons soins du dauphin Pierre, je ne pus percevoir qu'un vague murmure susurré dans un microphone. Aussi en profitais-je pour considérer l'assemblée: bon nombre jetait des coups d'oeil d'impatience sur leur montre gousset, d'autres se grattaient la gorge, se mouchaient, se croisaient les jambes, se les décroisaient...Le prévot Borloo s'était endormi...Tout cela pour vous avouer que ce ne fut un succès.
Voilà ma chère enfant les dernières éloquences de notre si beau Paris.
*Je vous imagine sur votre terrasse des Adhémars, exposée à tous les vents. Gouvernez-vous bien. Je laisse ma plume après vous avoir embrassée mille et mille fois, très tendrement


texte en italique emprunté à Madame de Sévigné
 

naima76

Nouveau poète
#2
quelle plume bravo murielle et merçi pour ton commentaire et ne t'inkiete pas j'essayerai de trouver les mots
 

lyseron

Je reviens de loin, mais je ne vous oublie pas....
Membre du personnel
#3
Que de finesses! quel immense talent tu as, ...royal, quelle imagination....bravo!...bisous+v....lys
 

guy2

Nouveau poète
#8
vous eûtes était ma chère fidèles aux récits des gazettes de la cours de France ,
a vous lire ma douce
a vous aimer toujours

papi,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,guy