Les matins d'hivers
Une belle soierie attise chaque nuit
L’astre du crépuscule en son voile de brume,
Quand l’espoir se consume.
Puis les bois et forêts sont guéris de l’ennui.
Au creux de l’Océan fuit la vague en écume
L’horizon nous résume.
J’observe sans rien dire un instant le matin
L’invisible chemin d’une belle chimère
Déposant l’éphémère
En l’éclat d’un rayon éveillant mon destin.
C’est à l’âme goûtant sur la toile primaire
La saveur douce-amère.
La plume du poète esquisse de doux vers
Et j’aime à recueillir le songe sur la page
Animant à souhait l’antre de l’univers
En ces longs soirs d’hivers.
Mais déjà, le brouillard sous le soleil dégage
L’invisible parfum ravivant ses revers.
Quand un ange insoumis dévoile son visage,
Nul ne vaut les enfers.
Maria-Dolores