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Les inconditionnels d'un beau bio jardinier

#1
Les inconditionnels d’un beau bio jardinier
hors concours

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Combien nous aimons voir cet empoté de semeur de graines vaquer dans « notre »potager!
Dès l’aurore le voilà en train de bêcher, biner, planturlurer, avec toutes ses panoplies de sécateurs, serfouettes, râteaux et j’en passe et des meilleurs! Il porte toujours des gants renforcés et un grand chapeau de paille sur sa tête de pioche, qu’elle drôle de binette !

On se gausse à le voir rougir au fil des heures… Il s’accroupit et se relève en se frottant le dos… Il sue, il dégouline, il ruisselle …
Il s’arrête toutefois aux alentours de midi pour casser la croute. Les fourmis attendent avec impatience ce moment là pour se bâfrer des miettes laissées à terre… Après un petit remontant de liquide violacé il reprend inlassablement les mêmes gestes, les mêmes postures, les mêmes pantomimes...
Au soleil couchant il est plus écarlate qu’un coquelicot croisé avec une écrevisse et semble harassé de fatigue mais continue d’arroser délicatement ses plants, d’inspecter l’évolution de ses salades, la germination de ses patates…

Chaque jour il reprend son rituel, scrutant la couleur du ciel en priant qu’il n’y ait point d’orage ou implorant la venue bienfaitrice d’une fine ondée…
Au cours de la saison il examine la maturité de ses fraises, vérifie l’état de son verger, criant et s’agitant auprès les moineaux, « ces satanés bougres de voleurs de cerises ! »

Nous, nous patientons et attendons en rigolant à la tronche qu’il va faire après notre passage, nos irruptions, nos incursions, nos razzias, qu’il ne manquera pas, la larme à l’œil, de qualifier de pillage, de saccage, de vandalisme !
Faut bien qu’on se nourrisse nous les limaces ainsi que nos amis doryphores, pucerons et piérides ! Nos copines les taupes n’y vont pas par quatre chemins, elles rasent les racines en tapinois…ni vu ni connu…enfin qu’elles disent car les monticules qu’elles laissent derrière elles ne manquent pas de mettre de suite la puce à l’oreille à notre forcené aux mains vertes…

Nous aimons tant nous prélasser dans la chevelure de ses poireaux, croquouner ses feuilles de choux, nous empiffrer de ses épinards et de ses laitues, et pour nos potes les vers quel régal de miner ses carottes et ses navets sans oublier les tétranychus allias araignées rouges qui se délectent de ses tomates …
En effet si nous avons fuit les jardinets alentours et élu domicile chez lui c’est pour son refus d’utiliser herbicides, fongicides et pesticides!

Et comme d’habitude il va vociférer en hurlant à la mort que l’année prochaine il ne fera plus de bio ! Mais nous savons bien qu’il n’en fera rien…Il jardine quelquefois du cerveau…mais nous l’aimons notre beau bio jardinier !
 

Lafitte

Maître Poète
#3
Bonjour LLUMIERELIVEXXL,
Cela est bon pour un jardinier, le bio même est possible, mais l'appliquer pour la production de masse est de la folie. il suffit de regarder le Sri Lanka et son riz, réduit en un an à la famine. Faire les choses intelligemment n'est pas permis a tout le monde de nos jours.
J'aime ton texte et le pépére jardinier.
Patrick
 
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