Les hymnes de beauté de la Féminité
Serre-moi encore entre tes bras si minces, et
si doux, ô ma Vénérée, mon amante,
tandis que psalmodient mes amies les oiselles
parmi l’étrave des bocages et des forêts du Maine,
si doux, ô ma Vénérée, mon amante,
tandis que psalmodient mes amies les oiselles
parmi l’étrave des bocages et des forêts du Maine,
ton coeur léger palpite au gré des heures,
nos robes, nos bas de soie et nos escarpins
gisent, non loin de nous, sur une chaise,
témoins impassibles de nos duels d’Eros.
nos robes, nos bas de soie et nos escarpins
gisent, non loin de nous, sur une chaise,
témoins impassibles de nos duels d’Eros.
Tes chandeliers brûlent toujours,
tu m’as possédée hier dès la brune,
puis à la lueur des cierges de lune,
tu m’as emmenée dessus les palais d’émeraudes
tu m’as possédée hier dès la brune,
puis à la lueur des cierges de lune,
tu m’as emmenée dessus les palais d’émeraudes
du Plaisir des heures durant, tu somnoles maintenant,
allongée contre les paupières de Grâce du soleil.
La rosée brille sur le dais de notre jardin,
face à l’ivresse de ton couche,
allongée contre les paupières de Grâce du soleil.
La rosée brille sur le dais de notre jardin,
face à l’ivresse de ton couche,
ma longue chevelure d’ébène se mêle à la tienne,
tu m’as délivré des caresses d’impudeur,
j’ai récité, accrochée aux montants du lit, et
à tes mamelons, des sanglots de rut entendus
tu m’as délivré des caresses d’impudeur,
j’ai récité, accrochée aux montants du lit, et
à tes mamelons, des sanglots de rut entendus
jusqu’aux paroisses des bourgs, des océans et des monts.
Je t’ai rencontrée voilà peu, alors que j’errais,
perdue dans les bois qui entourent ta borde,
tu m’as recueillie, et tu m’as aimée, j’ai appris avec toi
Je t’ai rencontrée voilà peu, alors que j’errais,
perdue dans les bois qui entourent ta borde,
tu m’as recueillie, et tu m’as aimée, j’ai appris avec toi
les mystères des prêtresses de Sappho,
et les hymnes de beauté de la Féminité.
J’ai tant besoin de tes paumes sur ma Chair si belle,
je suis devenue ta poétesse, j’écris à tout instant
et les hymnes de beauté de la Féminité.
J’ai tant besoin de tes paumes sur ma Chair si belle,
je suis devenue ta poétesse, j’écris à tout instant
des odes érotiques en ton honneur, car
tu honores les donjons de mes seins lourds,
la principauté de ma toison-corolle où tes lèvres musardent
dès que tu m’enivres de tes regards, et de
tu honores les donjons de mes seins lourds,
la principauté de ma toison-corolle où tes lèvres musardent
dès que tu m’enivres de tes regards, et de
tes langueurs de délices. Ce soir, je deviendrai ta Maîtresse,
avec pour seules armes ma lippe et mes doigts,
je te mènerai, grisée de Désir, vers les plaines du stupre,
et tu seras mienne pour l’éternité, ô ma Dame de Passion !
avec pour seules armes ma lippe et mes doigts,
je te mènerai, grisée de Désir, vers les plaines du stupre,
et tu seras mienne pour l’éternité, ô ma Dame de Passion !
Sophie Rivière