Les flambeaux éteints des cyprès
Les lucioles illuminent la prée, les flambeaux éteints des cyprès
tanguent, adossés à la margelle des cierges de lune,
les oiselles dorment dans la cathédrale des bocages.
Je pense à toi, ô mon amante, toi qui m’attends à Paris
tanguent, adossés à la margelle des cierges de lune,
les oiselles dorment dans la cathédrale des bocages.
Je pense à toi, ô mon amante, toi qui m’attends à Paris
où tu as trouvé un travail, j’ai respiré voilà peu
le parfum de tes vêtements restés dans notre armoire,
j’ai pris l’une de tes tuniques, je l’ai serrée contre moi, et
je me suis rallongée, nue, dessus l’ivoire de notre couche.
le parfum de tes vêtements restés dans notre armoire,
j’ai pris l’une de tes tuniques, je l’ai serrée contre moi, et
je me suis rallongée, nue, dessus l’ivoire de notre couche.
Les paupières des astres éclairent la magnificence de mes seins lourds,
et l’ensorcellement de ma Toison-corolles
que je chante sans cesse dans mes odes saphiques,
car poétesse de Lesbos, je grave à tout instant
et l’ensorcellement de ma Toison-corolles
que je chante sans cesse dans mes odes saphiques,
car poétesse de Lesbos, je grave à tout instant
sur l’haleine des ciels du Maine,
la beauté et la Grâce du sexe lesbien, je n’ai que faire
de la chasteté prônée par les prêtres de tout poil,
ou des mains baladeuses de certains hommes dans les transports.
la beauté et la Grâce du sexe lesbien, je n’ai que faire
de la chasteté prônée par les prêtres de tout poil,
ou des mains baladeuses de certains hommes dans les transports.
Je me retourne dans les moiteurs de notre alcôve,
je songe avec ferveur à la clarté de ta Chair, à l’exquisité
de tes langueurs quand tu m’ouvres l’océan de tes bras,
et la double amphore de tes hanches, je goûte la paix des heures
je songe avec ferveur à la clarté de ta Chair, à l’exquisité
de tes langueurs quand tu m’ouvres l’océan de tes bras,
et la double amphore de tes hanches, je goûte la paix des heures
qui s’écoulent, ma longue chevelure d’ébène pend
à la vergue de mes frêles épaules. Ô mon Impératrice de liesse,
laisse-moi psalmodier nos sens grisés,
je vais me lever dans tes quelques heures,
à la vergue de mes frêles épaules. Ô mon Impératrice de liesse,
laisse-moi psalmodier nos sens grisés,
je vais me lever dans tes quelques heures,
et revêtir mes bas de soie tenus par des porte-jarretelles,
ma micro-robe de tulle, et mes hauts talons, en arrivant en ta chambre,
dans l’île de la Cité, tu m’effeuilleras, lascive, dessus ton lit,
puis soudain, emportée par la houle de la passion, devenue sauvage,
ma micro-robe de tulle, et mes hauts talons, en arrivant en ta chambre,
dans l’île de la Cité, tu m’effeuilleras, lascive, dessus ton lit,
puis soudain, emportée par la houle de la passion, devenue sauvage,
tu m’étendras, tu me caracoleras, ignorante de mes sanglots de ruts,
jusqu’au spasme suprême, tu vendangeras le lait de ma sève, et
nous nous endormirons, entrelacées, non sans avoir béni,
face à l’Univers, la royauté de ma Jouissance !
jusqu’au spasme suprême, tu vendangeras le lait de ma sève, et
nous nous endormirons, entrelacées, non sans avoir béni,
face à l’Univers, la royauté de ma Jouissance !
Sophie Rivière