Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

Les deux questions d'un poète (2)

#1
Une petite fille de 7 ans avec son amie dans le jardin et le constat qu’une petite piscine à-moitié remplie suffit aux plaisirs quotidien. Du pistolet à eau aux gesticulations des trempées, on ronchonne des gouttelettes perçues en se disant que l’âge doit vite y prendre son chemin … pour elles. S’ajoutant leurs hurlements des grands-jours en heures calmes, lassitude devient maîtresse des « sages » environnant.
Mais en percevant le rictus inconscient et sincère affiché sur les lèvres d’adultes attendris, une cogite personnelle s’impose :

On faisait ça ? :)

La soeur de 12 ans finit ses devoirs avant de se poser devant la télé. Déjà en réflexion des activités à prévoir lors de sa prochaine rencontre avec les compères collégiens, le petit coup-de-fil à la principale prépare la visite d’un après-midi dynamique. On se dit alors que la tranquillité ne ferait peut-être pas de mal à cette petite batterie-sur-patte, aux propositions de jeux de table refusées d’un sourire gêné !
Puis les vieux souvenirs dans nos propres (et faux) « rien-faire sur table » d’antan s’affairent, début d’auto-explication à la clé :

On faisait ça ? :)

La numéro-deux en quinzaine s’ajoute aux constats : M'en-foutiste en position écrasée dans le fauteuil confortable, téléphone à la main et tapotant ses utilisations en records de clavier. Sa concentration sur la logistique et ses dépits soutenus affichent le niveau de gravité d’une défaite de jeu et sa dispute avec l’irresponsable petit-ami.
S’asseoir près d’elle pour discuter de la vie coupant les discussions tactiles de l’ado, l’ouverture sur l’amoureux rappela les mauvais souvenirs du conseiller. Un parti-pris, coeur à la main, rejette alors les agacements précédents du plus âgé.
Possible amoureux de ce type il avait été, un doux « baume au cœur » de pardon s’affiche alors envers l’acariâtre de fortune pour une question :

On faisait ça ? :)

Arrive enfin l’aînée : Vingt ans et réussites d’études en-cours s’ajoutent à la maturité de la jeune femme avenante. Quelques questions sur son quotidien haut-combien respecté pour une conversation posant les vécus ludiques par mots rieurs un-peu moqueurs. Dialogues chaleureux, la fierté prend quand-même son petit coup : Jeunesse semblerait en avoir (presque) autant vécu que sagesse !
Fin de soirée et l’insistance de la vingtenaire à la rejoindre en seconde partie : Un refus immédiat puis de malines remontées des souvenirs jeunots précédents en appuis imbattables.
Face à la motivée et repensant aux trois cadettes, un regain de fougue inconscient et spontané amène ainsi à la deuxième question réchauffante :

:):) ET POURQUOI PAS ? :):)
 

lilasys

Maître Poète
#2
Plusieurs tableaux où le papa est en pleine cogitation !!
On faisait ça ?
Si on analyse le fait que les portables n'existaient pas !!On se trouvait à vrai dire tous dehors les uns chez les autres ..
Patins à roulettes, billes , osselets, marelle, vélo, corde à sauter et pour la piscine chaque famille se dévouait à aller dans ces grandes piscines municipales de manières que tous les enfants se baignent ensembles.....Ceci est un petit aperçu d'avant du bien bien avant ..Il faut aussi ne pas oublier qu'une ou deux maman emmenaient les enfants à l'école(la rue) solidarité et papotage
Alors quand je vois un exemple simple (ma fille)
qui sort pas de sa chambre, toujours sur ordi, portable .....C'est difficile pour moi
Elle rentre dans la vie active en septembre, tout va changer.....Mais ce que j'en dis ?
Merci j'ai beaucoup apprécié votre regard silencieux sur vos enfants
Bonne journée
 
#3
Bonjour Lilasys. A dire vrai, il s'agit même de la lettre d'un tonton ! :) Il faut savoir vivre avec son temps même si je ne peux nier que l'actuel me pousse quelque-peu vers l'agacement. En travaillant aussi dans le monde de l'enfance, j'ai pu constater une certaine régression vers le chacun-pour-soi ou Juste-moi (démago des temps modernes oblige). Je jouais aussi au pistolet à eau et à la bagarre lorsque j'étais petit mais ne mettais pas des "vents" aux adultes lorsqu'ils me demandaient une baisse de rythme.
Pour mon ado en colère, je me suis revu avec les discussion entre-mecs et la fierté d'alors : On en parlait directement, pas en sms. Mon test de discussion orale semble avoir été apprécié (manque d'expérience clairement ressenti la concernant. Parler, c'est pas du sms rédigé phonétiquement).
Mais en y repensant parfois je me souviens des discours des aïeux nous rabâchant le fameux "De mon temps" et je me dis que j'ai déjà un pied dans leur esprit. Je les comprend mieux, dirons-nous. Tous les nouveaux mondes sont faits de nouveaux "emmerdeurs" qu'on appelle Jeunes (et qu'on a été), il faut essayer de l'accepter et, de temps en tant, s'y mêler.
Durant cette soirée qui suivit, on m'a dit qu'à 37 ans j'étais encore vachement jeune, que je ne les faisais pas et on m'a même payé des tournées ! :cool: Cela m'a fait bizarre lorsque l'on m'a dit (avec sa fierté) : "Prenez vous un verre, c'est pour moi" -> Un mot pour mot de mes bonnes vieilles soirées d'époque (j'ai même demandé le tutoiement dans la foulée). Et au final j'avoue que je n'ai pas vu le temps tourner dans une soirée entouré de plus-jeunes (18-21) pas si différents de moi par le passé sur nombres de points.
Pour terminer, je crois que je dirais à ces enfants et ados que je leur autorise les nouveaux branchages mais qu'ils ont raison (et se doivent) de garder le tronc ... ;):)
 
Dernière édition: