Les dais de l’été
Ô ma tentatrice, ma Sirène,
sais-tu la musique d’une brise
soulevant ma longue chevelure d’ébène
pendant à la misaine de mon dos
sais-tu la musique d’une brise
soulevant ma longue chevelure d’ébène
pendant à la misaine de mon dos
dès que frissonnent les dais de l’été ?
Je cueille fréquemment pour toi des violettes et
des myosotis, ces fleurs que tu aimes tant,
et qui se redressent à l’aile de ma main,
Je cueille fréquemment pour toi des violettes et
des myosotis, ces fleurs que tu aimes tant,
et qui se redressent à l’aile de ma main,
les mouettes palpitent quand je longe le Loir avec toi,
et que brasillent les langueurs de mes bas de soie
sous les rires du Soleil.
J’ai tant besoin du sang de tes baisers sublimes
et que brasillent les langueurs de mes bas de soie
sous les rires du Soleil.
J’ai tant besoin du sang de tes baisers sublimes
sur ma peau d’albâtre, et sur mes seins inapaisés,
nous voguons maintenant, paumes entrelacées,
parmi les vaisseaux des arbres et des sentes,
je te récite des odes saphiques
nous voguons maintenant, paumes entrelacées,
parmi les vaisseaux des arbres et des sentes,
je te récite des odes saphiques
que j'ai écrites pour toi hier à la brune, alors que
tu somnolais, enivrée par nos duels d’Eros,
je t’édicte aussi des psaumes de douceur
et de tendresse quand, étendues sous un chêne
tu somnolais, enivrée par nos duels d’Eros,
je t’édicte aussi des psaumes de douceur
et de tendresse quand, étendues sous un chêne
dans une forêt, ou dans la prée,
je te contemple, émerveillée,
car, quoi qu’en disent certains hommes qui nous
humilient, il n’y a rien de plus beau au monde
je te contemple, émerveillée,
car, quoi qu’en disent certains hommes qui nous
humilient, il n’y a rien de plus beau au monde
que la Splendeur de notre féminité.
Je te désire sans cesse,
les hameaux du Maine, les océans et les continents
connaissent tes gémissements de Lumière,
Je te désire sans cesse,
les hameaux du Maine, les océans et les continents
connaissent tes gémissements de Lumière,
et les sanglots de tes ruts lors de nos étreintes,
je grave chaque jour l’éloge de nos Amours si pures
sur le cristal des cieux, sur le soleil de nos ivresses
et l’hymne de nos caresses.
je grave chaque jour l’éloge de nos Amours si pures
sur le cristal des cieux, sur le soleil de nos ivresses
et l’hymne de nos caresses.
Bientôt, à notre retour, en notre maison près du Loir,
sur l’ivoire de notre couche,
je posséderai, et je récolterai en ma dextre le lait de ta sève,
car sache-le, tu es mienne, ô ma Dame de luxure !
sur l’ivoire de notre couche,
je posséderai, et je récolterai en ma dextre le lait de ta sève,
car sache-le, tu es mienne, ô ma Dame de luxure !
Sophie Rivière