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Les ciels d'azur éclairent les paupières des roses

rivière

Maître Poète
#1
Les ciels d’azur éclairent les paupières des roses

Les feuilles tombent parfois, légères, une à une, au fil de l’Anille,
tandis que j’erre languissamment à travers les bocages,
et les forêts du Maine, en ce matin d’été,
les ciels d’azur éclairent les paupières des roses,

je savoure la volupté divine d’être seule avec toi,
ô ma divine, ma Sirène, toi dont j’admire les sens grisés,
tu es ma colombe, mon hymne de vie que je célèbre,
poétesse, dans mes odes saphiques.

Nous subissons les moqueries de certains hommes, allons
à Mytilène, en l’île de Lesbos, là où nos compagnes sont
reines, nous connaîtrons enfin la Paix et la quiétude
en ce lieu béni par notre grande prêtresse, Sappho,

les oiselles attirées par ta beauté, te révèrent,
et te magnifient sans cesse par leurs piaulements.
Je t’ai connue un soir de mai, alors que je me dirigeais vers
l’île de la Cité, à Paris, pour visiter la cathédrale Notre-Dame,

tu sortais de ton domicile quand tu tombas près de moi,
victime d’un malaise, je te relevai, je te conduisis en ton appartement,
malgré tes protestations, je te veillai des heures durant,
tu déposas fortuitement sur mes lèvres, pour me remercier,

l’aile d’un baiser que je te rendis au centuple,
puis rendue ivre de Plaisir, je te possédai.
Devenues amantes, tu emménageas en ma borde,
et il ne passe pas de jour sans que je t’honore,

cette nuit, pour ma première fois, tu m’as prise,
tu as révéré avec pour seules armes
tes lèvres et tes paumes, ô mon amante, ma Vie,
la collines de mes seins hauts plantés, arrogants,

et lourds qui bougent à chacun de mes mouvements,
et la royauté de ma Toison-corolle, j’ai gémi de liesse,
accrochée à tes mamelons, soudain, cambrée par les ressacs du Désir,
la rivière de mes blanches noces m’a emportée,

tu l’as récoltée et nous l’avons partagée.
Ce soir, et les autres jours, je serai ta féale,
et nous sangloterons d’amour dans les bras l’une de l’autre,
ô ma Femme !

Sophie Rivière