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Les cendres d'or du couchant

rivière

Maître Poète
#1
Les cendres d’or du couchant

Orpheline, devenue être de solitude,
j’ai longtemps vécu loin des humains,
je ne connaissais que l’ivoire de ma couche, et
le parfum des roses que je respirais après mon travail dans ma ferme,

à dix-huit ans, je ne connaissais du monde
que les forêts du Maine, les bocages,
et les cendres d’or du couchant qui m’éblouissent encore.
J’ai du quitter un jour mon paradis afin d’aller à Paris

pour des raisons d’héritage,
j’ai préparé mes bagages, j’ai revêtu mes plus beaux atours,
mais, las, dès mon arrivée, je n’ai pas aimé le bruit,
et l’attitude de certains hommes qui ne pensaient dans les transports

qu’à toucher à travers mes vêtements mes seins arrogants et lourds
qui sont ma fierté avec la fourrure de mon pubis.
Un jour, alors que les formalités étaient terminées,
et que je m’apprêtais à partir le lendemain,

je me décidais de visiter
l’île de la Cité et la cathédrale Notre-Dame,
une jeune femme, belle comme le jour, me bouscula par mégarde,
s’arrêta, s’excusa, et insista pour m’emmener chez elle

- je suis infirmière, ajouta t-elle,
venez, je vais vous examiner.
Peu habituée à tant de sollicitude,
j’acceptai, et la suivis dans un bel appartement.

Arrivée dans sa chambre, elle me dit,
-ôtez vos vêtements, je vais voir votre état,
confiante, j’enlevai ma micro-robe de tulle,
mes escarpins, mes bas de soie, et ma culotte,

elle m’allongea sur son lit, me regarda, et me lança, souriante,
- tu es si belle, rassure-toi tu n’as rien,
puis, elle se pencha et déposa subitement sur mes lèvres
l’émoi d’un baiser, émue, je le rendis, et je l’attirai contre moi,

mais devenue farouche, elle se déshabilla à son tour,
s’agenouilla sur moi, et me rapporta : - je suis une tribade,
prêtresse de Sappho, laisse-moi te conduire
par des étreintes tendres et sûres sur les radeaux du Désir,

sur les steppes de la luxure.
Bientôt, je défaillis, criai, trépignai, hoquetai,
hurlai des heures durant des odes de lumière,
et cheminai dessus l’orgueil de la tendresse,

soudain, appuyée sur mes talons,
le lait de la Jouissance m’emporta,
elle récolta ce doux cépage que nous bûmes,
et nous nous endormîmes, entrelacées.

Depuis lors, tu es devenue ma Maîtresse, ô mon amante,
et il ne se passe pas de jour
sans que nous ne fêtions
la Grâce de nos féminités si pures !

Sophie Rivière

 
Dernière édition:

Cortisone

Maître Poète
#2
J'attendais ton poème avécu impatience et comme à ton habitude je ne pas été déçue.
Merci pour ce beau partage tout en sensualité
Bises
Gaby
 

rivière

Maître Poète
#3
J'attendais ton poème avécu impatience et comme à ton habitude je ne pas été déçue.
Merci pour ce beau partage tout en sensualité
Bises
Gaby
Bonjour Gaby,

Je te remercie vivement pour la chaleur de ton message.

J'ai voulu souligner la Grâce de la Femme, et sa sensualité, niée des siècles durant.

Bonne journée.

Bises.

Sophie