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Les cœurs saisonniers

#1
Le printemps est un peintre esquissant de sa main
D'un pinceau irisé au parfum du Soleil
La grande résurgence après les longs sommeils
Pour que puisse revivre un libérant matin
Un religieux présent qui insuffle la vie
Du spectacle apprêté du levé d'un oiseau
Pour l’apporter au monde au gré de son appeau.

Il chante dès l'aurore une ode à sa patrie
Accompagné du temps jouant de l'instrument
Des quatre partitions rythmant notre existence
Et que pour de l'artiste en pleine renaissance
De notre mère Gé il ne reste qu'un pan.

L'oiseau annonciateur l'hirondelle oscillante
De ces deux univers commence à dépérir
En portant avec elle un luisant élixir
Cet homme résurgent à la flamme ondoyante
Devenant taciturne aux mois qui se déclinent
Son œuvre s’estompant quand darde la chaleur.

Les bourgeons effleuris et les rosées primeurs
Deviennent assaillis des écrits qui calcinent
Par ce sombre grimoire ou Satan peint ses vers
Aspirant ses sujets pour extraire les âmes
Et composé avec sa sombre prosodie.

Il se joue du tableau que Dieu avait construit
En six jours de labeur pour exhiber le drame
Qu’il puise sans repos dans les sueurs et les pleurs
Que son poème octroie dans les cœurs oxydés.

Ce méandre assassin qui dans l’inimitié
N’opère qu’un instant accroissant les rancœurs
Pour qu’en l’éphéméride un tarissement ploie
Et voile la magie décimant tout espoir
De retrouver un jour cette perle illusoire
Par ce relent de brume emplie de désarroi.

Cet âcre corvidé a semé la discorde
Faisant de cet Eden une incinération
Puisant dans la fraîcheur subséquent l’ignition
Pour nous cancériser sans la miséricorde
Sous l’ombrage du gel de cette sombre stèle.

Mais ce Père inventeur atténue les délits
Par un jaillissement sur les maux endormis
D’une pluie colorée sur une terre frêle
Où le flux de chacun ne tient plus qu’à un fil
Mais permet d’attribuer un ultime égaiement
Avant que la pénombre altère doucement
D’un livide manteau ce cosmos versatile.

Dans ce climat de mort qui défie le réel
L’arbre comme l’animal tout semble statufié
Et Dieu voyant ce meurtre en devient affecté
Se sentant impuissant face à cette querelle
Il mute chaque année en être annihilé
Et répand sur la sphère cet écrin floconnant.

Mais ce cycle infinie se décrit constamment
Et qu’on le veuille ou non dicte la destinée
Faisant le plus souvent une allusion certaine
Du tréfonds de tout homme affirmant sa nature
Qu’il laisse inconsciemment dans un calme murmure
Entrevoir à autrui en un reflet pérenne.

Notre cœur prend appui sur ces quatre saisons
Et fait de cette source un amour potentiel
Selon le point de vu donné à ce rituel
Et des termes couchés édictant la chanson.

Cet organe est un puits de propos volubiles
Et il ne tient qu’à nous d’y verser l’encre noir
Pour poser notre pas sur ce livre d’histoires.

Tout dépend où la plume a élu domicile
En ce globe incertain qui influence l’âme
Et qui peut modifier le cours de nos prières
Du futur de cet astre en avares poussières.

Alors tentons unis d’y effacer les lames
Pour que cette colombe arrête d’en pâtir
Et ensemble pouvoir placidement loger
Dans le respect mutuel cette image oublié
De cet être sanglant qui est à prémunir.

Oiseau Lyre.
 

Pièces jointes