Les bras croisés contre sa poitrine
Les bras croisés contre sa poitrine,
une jeune femme à la longue chevelure noire
marche, pensive, sur l’herbe et les ciguës
qui se redressent après son passage.
une jeune femme à la longue chevelure noire
marche, pensive, sur l’herbe et les ciguës
qui se redressent après son passage.
Elle dédaigne la splendeur des forêts,
la pureté d’une lueur
se mêlant
au tulle des fougères.
la pureté d’une lueur
se mêlant
au tulle des fougères.
Un étang reçoit l’icône de sa beauté,
sacre les nénuphars de ses rêves,
et les moires de sa robe embrasent la soie de ses bas
que saluent les flammèches de l’aurore.
sacre les nénuphars de ses rêves,
et les moires de sa robe embrasent la soie de ses bas
que saluent les flammèches de l’aurore.
Des sanglots agitent l’océan de ses yeux.
Le glaive du chagrin broie son cœur
qui
n’implore plus les sentes de l’azur.
Le glaive du chagrin broie son cœur
qui
n’implore plus les sentes de l’azur.
Elle revoit le vol des geais
dans la gaieté des fougères,
le printemps dernier à la proue
d’une barque sur la Maine,
dans la gaieté des fougères,
le printemps dernier à la proue
d’une barque sur la Maine,
à Angers,
lorsque tombait la brune,
et se remémore les rires d’Anaïs,
son amante qui n’est plus.
lorsque tombait la brune,
et se remémore les rires d’Anaïs,
son amante qui n’est plus.
Son pas s’avance vers l’eau, puis recule.
Fuyons ces pensées macabres, énonce-t-elle.
Écoutons la voix de la Nature et de la raison :
le temps apaisera ma douleur !
Fuyons ces pensées macabres, énonce-t-elle.
Écoutons la voix de la Nature et de la raison :
le temps apaisera ma douleur !
Sophie Rivière