Les assonances de ma Féminité
Poétesse de Sappho,
je chante la blanche royauté de ton corps,
ô toi, l’astre de mon Désir, toi ma Sirène,
qui exaltes sans cesse les assonances de ma Féminité,
je chante la blanche royauté de ton corps,
ô toi, l’astre de mon Désir, toi ma Sirène,
qui exaltes sans cesse les assonances de ma Féminité,
j’emprisonne chaque jour des perles de pluie,
des brassées de violettes blanches, des amarantes,
et des lys pour te les offrir à genoux,
face à la gloire de ta Beauté, face aux voiles de ta Volupté,
des brassées de violettes blanches, des amarantes,
et des lys pour te les offrir à genoux,
face à la gloire de ta Beauté, face aux voiles de ta Volupté,
car tu es ma Dame de majesté.
Viens, marchons le long de l’Anille
dont les flots charrient quelques feuilles d’arbres
au fil du courant,
Viens, marchons le long de l’Anille
dont les flots charrient quelques feuilles d’arbres
au fil du courant,
l’automne arrive à grands pas,
cependant, l’air est doux ce matin,
je ne porte que ma robe noire transparente de tulle,
et mes bas de soie tenus par des porte-jarretelles,
cependant, l’air est doux ce matin,
je ne porte que ma robe noire transparente de tulle,
et mes bas de soie tenus par des porte-jarretelles,
mes hauts talons cadencent le chuchotis de ma douceur,
les oiselles, dans les ciels d’azur,
contemplent le vin des étoiles,
et nous content l’ivresse des ombres
les oiselles, dans les ciels d’azur,
contemplent le vin des étoiles,
et nous content l’ivresse des ombres
dessus les bocages et les forêts du Maine.
Nous errons parmi l’ivoire des bouleaux, et des chênes,
paumes entrelacées, tiens moi plus fort contre toi,
ma Dame de splendeur,
Nous errons parmi l’ivoire des bouleaux, et des chênes,
paumes entrelacées, tiens moi plus fort contre toi,
ma Dame de splendeur,
je ne suis rien sans la barque de tes bras,
et les langueurs de ton sourire,
entends-tu la force de mes aveux d’amour
que je t’ai murmurés hier à la brune
et les langueurs de ton sourire,
entends-tu la force de mes aveux d’amour
que je t’ai murmurés hier à la brune
avant nos joutes.
Les donjons de mes seins hauts plantés et lourds,
exempts de toute attache,
et l’empire de ma Toison-limbes clament
Les donjons de mes seins hauts plantés et lourds,
exempts de toute attache,
et l’empire de ma Toison-limbes clament
la clarté infinie de ma Jouissance quand tu me possèdes,
peu nous chaut les réflexions,
et les remarques de certains hommes
dès que tu m’embrasses dedans Paris ou ailleurs,
peu nous chaut les réflexions,
et les remarques de certains hommes
dès que tu m’embrasses dedans Paris ou ailleurs,
car j’ai tant envie de toi.
Allons dans cette futaie, ma Vénérée,
ôte mes habits, fais de même,
étends-moi sur le baldaquin des mousses,
Allons dans cette futaie, ma Vénérée,
ôte mes habits, fais de même,
étends-moi sur le baldaquin des mousses,
caracole-moi sans cesse,
conduis-moi jusqu’aux ressacs du Plaisir,
car rien n’est plus féerique en l’Univers
que le continent du sexe lesbien !
conduis-moi jusqu’aux ressacs du Plaisir,
car rien n’est plus féerique en l’Univers
que le continent du sexe lesbien !
Sophie Rivière