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Les Anges déchus

#1
Les anges déchus,


Petites silhouettes de la rue
Le paradis leur demeure interdit
Au royaume de ces anges déchus
Il faut survivre pour gagner sa vie.

Jusqu'à l'errance l'enfer de la rue
Ils sont vendeurs de ballons ou de fruits
Images d'un bonheur qu'ils n'ont pas eu
Fuyant leurs tristes conditions de vie .

Détresse et peurs sont leur pain quotidien
Ces jeunes anges déchus et martyrs
N'ont qu'une existence sans lendemain
Ils ne peuvent croire en leur avenir.

Captifs de l'imperceptible danger
L'enfer de la rue et de l'errance
Ils fuient les massacres autorisés
De cette jeunesse délinquance.

La nuit, les défenses en alerte
Ils restent oubliés des trottoirs
Ils y promènent leur silhouette
A la recherche du moindre mouroir.

Pays des paradis artificiels
La rue est leur domaine, leur maison.
Dans cette société industrielle
Ils dorment dans les gares, les stations.

Ils savent tous que leur vie ne vaut rien
Bien encore moins aujourd'hui qu'hier
Ils essaient de la vivre au quotidien
Comme dans un terrible fait divers.

Petits êtres démunis, aux aguets
Ils ont leur famille imaginaire
Pour se prémunir de tous les dangers
Ils sont l'image de la misère.


Terribles présences de sang, de chairs
Dans la ville de tant de menaces
Survivants en marge et solitaires
Proies des mafias et de la police.

Futures victimes de la drogue
En sursis même dès leur naissance
Ils survivent au fond de la vague
Sur l'autel de notre complaisance.


Basile Béranger Chaleil


Samedi 26 Octobre 1991.

 

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#2
les laissés pour compte de la mondialisation, du capitalisme et du libéralisme,
mais s'ils veulent ils peuvent, s'ils ne peuvent pas c'est qu'ils ne veulent pas, s'ils ne veulent pas c'est qu'ils volent ce sont des voyoux hou!
la logiques implacables de ce qui ont réussit
 

Matthale

Webmaster
Membre du personnel
#3
Superbe, un changement est nécessaire. mais je crois quel système meurt de sa réussite?
 
#4
les laissés pour compte de la mondialisation, du capitalisme et du libéralisme,
mais s'ils veulent ils peuvent, s'ils ne peuvent pas c'est qu'ils ne veulent pas, s'ils ne veulent pas c'est qu'ils volent ce sont des voyoux hou!
la logiques implacables de ce qui ont réussit
Oui, exactement ! Les laisés pour compte de notre société où l'argent est roi et où l'enfant, s'il n'est pas une plue-value, on la chasse, on la tue...
Je parle des enfants du Brésil, pourchassés et assassinés par la police elle même...

Merci de votre avis et commentaire...

Basile
 

glycine

Maître Poète
#8
Un bouleversant poème datant de 1991... pouvant être daté de 2018 !
Une situation intolérable, inacceptable, insupportable... et pourtant...
Bravo pour ce poème percutant !
Un "coup de cœur" pour qu'il soit largement lu !
 
Dernière édition:
#10
Le Brésil mais aussi tous ces jeunes mineurs et migrants d'ailleurs ou d'ici livrés à eux même, aux pièges de la vie. Avec déjà sur leurs épaules un lourd fardeaux à porter. Sortant à peine de l'enfance.

Merci
Amitiés

Oui Reveur lunaire, nous pouvons malheureusement le transposer à notre époque.... C'est très triste de voir l'incapacité de changer ce monde...

Merci pour ton commentaire...

Basile