Les émaux du Plaisir
Quand je suis seule au printemps,
et
que les émaux du Plaisir
tardent à venir,
je sors de ma borde,
je marche des lieues durant,
ma chevelure brune
volette au gré des cimes du vent,
tandis que
ma robe de soie
brille
dans la diaprure des blés.
Mes escarpins soufflettent
les racines des mousses
dedans la prée,
parmi les forêts du Maine,
là j’ai passé mon enfance.
Dès que la fatigue se fait sentir,
j’avise un chêne,
je m’approche,
j’effeuille mes vêtements,
je les dépose
sur
les dais de mousses,
puis je m’allonge,
nue
comme le vent,
dessus les rimes des asphodèles,
je caresse
les pétales de mes seins
haut perchés
et lourds,
mes mains descendent
vers
l’
amphore de mes hanches graciles,
puis
vers
le
centre de mon corps,
mes doigts titillent longtemps
la soie de mon clitoris,
et
pénètrent en l’hymne de mon vagin,
je gémis
des sonnets de liesse,
halète
cependant,
afin
de renforcer
les cierges de liesse,
je sors de mon sac à main
un godemichet
que
tu as béni,
ma Douce aux surplis de Grâce,
je le mouille avec ma salive,
et
je l’enfonce
en moi
jusqu’à l’utérus,
je recommence l’opération
à plusieurs reprises,
je hurle, je crie,
bientôt je suis soulevée
par les strophes de la Jouissance,
qui me laisse pantelante,
ivre de joie,
je recueille l’encens de ma cyprine
dont je goûte chaque grain,
jusqu’aux
prochains ressacs de mes amours si douces et si féminines !
Sophie Rivière
Quand je suis seule au printemps,
et
que les émaux du Plaisir
tardent à venir,
je sors de ma borde,
je marche des lieues durant,
ma chevelure brune
volette au gré des cimes du vent,
tandis que
ma robe de soie
brille
dans la diaprure des blés.
Mes escarpins soufflettent
les racines des mousses
dedans la prée,
parmi les forêts du Maine,
là j’ai passé mon enfance.
Dès que la fatigue se fait sentir,
j’avise un chêne,
je m’approche,
j’effeuille mes vêtements,
je les dépose
sur
les dais de mousses,
puis je m’allonge,
nue
comme le vent,
dessus les rimes des asphodèles,
je caresse
les pétales de mes seins
haut perchés
et lourds,
mes mains descendent
vers
l’
amphore de mes hanches graciles,
puis
vers
le
centre de mon corps,
mes doigts titillent longtemps
la soie de mon clitoris,
et
pénètrent en l’hymne de mon vagin,
je gémis
des sonnets de liesse,
halète
cependant,
afin
de renforcer
les cierges de liesse,
je sors de mon sac à main
un godemichet
que
tu as béni,
ma Douce aux surplis de Grâce,
je le mouille avec ma salive,
et
je l’enfonce
en moi
jusqu’à l’utérus,
je recommence l’opération
à plusieurs reprises,
je hurle, je crie,
bientôt je suis soulevée
par les strophes de la Jouissance,
qui me laisse pantelante,
ivre de joie,
je recueille l’encens de ma cyprine
dont je goûte chaque grain,
jusqu’aux
prochains ressacs de mes amours si douces et si féminines !
Sophie Rivière