Les émaux de douceur
Quand tu t’absentes,
ma Fée,
pour quelques heures ou quelques jours,
mon cœur vacille,
je pleure,
mais afin de surmonter
mon chagrin,
je me dirige vers une cachette
connue de nous seules
où
dorment
les émaux de douceur,
j’ai nommé les godemichets,
je choisis l’un d’entre eux,
et je vais sur ma couche,
nue comme le vent du matin.
Je m’allonge,
mes seins pigeonnants et lourds bougent
à chacun de mes mouvements,
je mouille longuement
cet instrument avec ma salive,
je déplie les lys de mon vagin,
puis, je l’enfonce délicatement
dans cet orifice divin,
je le mène
jusqu’à ma matrice,
je répète à maintes reprises ces mouvements,
bientôt,
le plaisir m’envahit
je ne suis plus que cris,
gémissements,
halètements,
je sanctifie les cierges de la Féminité,
enfin,
ma cyprine jaillit,
je bois le nectar de ma pureté,
je savoure ce moment,
et
si mon aimée arrive,
nous nous entrelaçons
sans plus attendre,
et la fureur de nos cris
déifie
les
perles de nos secrètes amours,
car
quoiqu’en dissent les prêtres
et les censeurs de tout poil,
rien n’est plus beau
au monde
que deux femmes faisant l’amour
sous
l’hymne des cieux,
parmi les torches du matin.
Sophie Rivière
Quand tu t’absentes,
ma Fée,
pour quelques heures ou quelques jours,
mon cœur vacille,
je pleure,
mais afin de surmonter
mon chagrin,
je me dirige vers une cachette
connue de nous seules
où
dorment
les émaux de douceur,
j’ai nommé les godemichets,
je choisis l’un d’entre eux,
et je vais sur ma couche,
nue comme le vent du matin.
Je m’allonge,
mes seins pigeonnants et lourds bougent
à chacun de mes mouvements,
je mouille longuement
cet instrument avec ma salive,
je déplie les lys de mon vagin,
puis, je l’enfonce délicatement
dans cet orifice divin,
je le mène
jusqu’à ma matrice,
je répète à maintes reprises ces mouvements,
bientôt,
le plaisir m’envahit
je ne suis plus que cris,
gémissements,
halètements,
je sanctifie les cierges de la Féminité,
enfin,
ma cyprine jaillit,
je bois le nectar de ma pureté,
je savoure ce moment,
et
si mon aimée arrive,
nous nous entrelaçons
sans plus attendre,
et la fureur de nos cris
déifie
les
perles de nos secrètes amours,
car
quoiqu’en dissent les prêtres
et les censeurs de tout poil,
rien n’est plus beau
au monde
que deux femmes faisant l’amour
sous
l’hymne des cieux,
parmi les torches du matin.
Sophie Rivière