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Les Écrits de la Bête

#1
...
Une sourde douleur,
Lui broie le cœur,
Chancelant, hagards,
Tombant à chaque pas,
En tous lieux ici bas,
Où que se portent,
Ses sens, ses regards,
Nul parfum de son Ange,
Nul sillage d’ailes blanches
Nulle ne le réconforte...

Alors la Bête crie...

« Oh ! Matin du désespoir,
Lumières fétides et pales,
Que la nuit n’est t’elle restée noire...
Que l’astre du jour s’affale,
Et me rende les heures sombres,
Ces moments de pénombres,
Où je pouvais contempler,
Cet Ange endormie à mes cotés... »
« Maudits soient les jours,
Maudit, l’astre diurne,
A moi la noirceur nocturne,
Les sombres parcours,
Des mondes souterrains,
Où je serai souverain... »

Puis se terre, se replie...
...
À l’affût, accroupie, les muscles tendus à l’extrême,
Dissimulée dans l’ombre, d’un recoin sombre, étroit,
Observant sans être vue, prête à s’élancer, à bondir,
La bête frémie, vibre au rythme de son approche,

Soudain une silhouette apparaît dans la clarté blême,
Elle ne respire plus, tente de contrôler son émoi,
De calmer ce sang qui dans ses veines semble bouillir,
Réprime un frisson, se plaque contre la roche,

La forme indistincte avance sans bruit, doucement,
Comme portée par les airs, emplissant l’espace,
Pose un pied gracile sur le sol et sans peur lui fait face,
Replie ses ailes immaculées, lui sourie tendrement...

La sombre bête n’a pas bondi, son instinct prédateur,
S’est éteint, ses tensions envolées, au loin rejetées,
Tous ses sens ont reconnu le maître de son cœur,
L’Ange, diabolique amante, Déesse de ses pensées...