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L'enfant docile

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Maître Poète
#1
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L’enfant docile
L’enfant docile se hissera sur les temples
Avait dit la femme de bohème, au ton humble
Le poèle de bois chantonnait de ses flammes
Et ses lumières chargées, de belles oriflammes
Transportaient au soir, mille et mille chaleurs
Sur son corps qui s’accordait au flux généreux
¤
Tu te glissais aux émouvants instants heureux
Quand ta peine était absente, du maudit lieu
Que le vil alcool terrifiant, se cachait dans le fond
D’un corps imbibé qui se reposait du démon
Il se pavanait écoeurant, sur une couche futile
Qui pansait sa fatigue, par le feu ouaté des tuiles
¤
Un froid léchait l’unique rideau, coupant la pièce
D’un coté les parents, de l’autre tassés les enfants
Matelas de jute posé à nu, sur la terre trop glacée
Couverture de huit corps, l’un contre l’autre , serrés
Aucun ne recevait la chaleur, du fourneau gentillet
Se contentant d’enfumer, les soirées de la nuit glacée
¤
Quand l’heure venait au soir, sur le rideau de lin
Curieux mais inquiet, chacun se tournait l’œil malin
Ils surprenaient leurs regards, sur l’ombre du moment
Révélant les ébats tendres et violents des parents
La peur les prenait quand les bruits se fronçaient
Bruissaient au silence du bois moisi, se serrant discret
¤
Ils s’endormaient au trop tard, séance mourante
Tu rêvais de la pleine lune mystérieuse et dévorante
Tu traversais les mers, à la douceur des sillages perdus
Tu parcourais les plaines vertes, d’aventures inconnues
L’hiver fusionnait dans ce soleil, couchant chaud ta vie
Et à l’heure du réveil, tu sentais glacial ton corps refroidi
¤
Tu consommais la froideur insupportable du petit matin
Il te fallait rendre à chacun, ta vivace chaleur d’un câlin
Le fourneau compréhensible parfois, se rallumait bien têtu
Il te contait parfois lui aussi sa vétusté, s’éteignait trop repu
Au son indéfrichable, de tes indescriptibles tremblements
Qui dansaient à la mélodie castagnette, du forte de tes dents
Ce fut ton hier
Des matins de prières
Pour rester toujours fier
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