Mon petit village se meurt lentement à petits feux
Presque plus d'animations si une brocante de 20 neuneus
Le dernier troquet a mis la clé sous le porte, un matin
Le mitron du village voisin rempote le distributeur de pain
Dans la salle des fêtes il y avait des concours de belotes
Des parties de cartes entre inconnus ou potes
Le Samedi soir, il y avait aussi le bal en ce lieu
Qui faisait se rencontrer les jeunes et les vieux
Je me rappelle de St Sylvestre, des réveillons bien arrosés
Des repas de football annuel ou des soirées cassoulet
Il y avait aussi la réputée cavalcade de la fête de Juillet
Les gens venaient de toute la région pour voir le défilé
Maintenant un spectacle de catch ou d'accordéon
Ont remplacés les chars fleuris, cette belle animation
Il y avait les voyages organisés en car à la mer
Ca permettait aux gens de changer un peu d'air
Des périples de deux heures et accompagnés d'histoires drôles
De chansons grivoises dans une ambiance un peu folle
Le match de football, c'était le Dimanche après midi
Les anciens faisaient tourner la buvette à plein régime
Les dames faisaient leurs courses chez le boulanger du coin
Chez le boucher, c'était l'occasion d'éplucher les potins
Maintenant aux volants de leurs autos direction le supermarché
Plus de potins, plus de commérages car les petits commerces ont fermés
Il n'y a pas si longtemps existait le Club du Troisième âge
Souvenirs, broderie, crêpes, jeux de société, tricot, bavardages
Dans ce patelin devenu hélas dortoir quand quelqu'un passe dans la rue
C'est triste de se dire qui c'est celui la mais qui est donc cet inconnu