Le train du soir
Lorsque la clarté se revêt de violine
Que le jour se drape de parme et zinzolin,
Ma vie s’amarre, se fige sous crinoline
M’érodant telle une statue de kaolin,
La brume nocturne estompe le voisinage
Brutalise mon souffle, rétracte mon cœur,
M’engonce et m’engouffre en un funèbre présage
Où je dois dans l’angoisse ingérer la liqueur,
Suffoquant dans ces fumerolles sépulcrales
Je ne peux dénouer les sangles de ce linceul,
Engoncé en un suaire aux morbides spirales
Face à la nuit, face à la mort je reste seul,
Le tortillard chemine en une voie confuse,
Englué, broyé par d’épouvantes terreurs,
Absorbé par une écume épaisse et diffuse
Je vois s’enfuir ma vie et surgir mes erreurs,
Dans ce train du soir à la conduite fantôme
Je vais m’échouer sur le coussin du néant,
Me fracasser dans l’embrasure d’un atome
Sous le brutal impact d’un macabre océan.
Lorsque la clarté se revêt de violine
Que le jour se drape de parme et zinzolin,
Ma vie s’amarre, se fige sous crinoline
M’érodant telle une statue de kaolin,
La brume nocturne estompe le voisinage
Brutalise mon souffle, rétracte mon cœur,
M’engonce et m’engouffre en un funèbre présage
Où je dois dans l’angoisse ingérer la liqueur,
Suffoquant dans ces fumerolles sépulcrales
Je ne peux dénouer les sangles de ce linceul,
Engoncé en un suaire aux morbides spirales
Face à la nuit, face à la mort je reste seul,
Le tortillard chemine en une voie confuse,
Englué, broyé par d’épouvantes terreurs,
Absorbé par une écume épaisse et diffuse
Je vois s’enfuir ma vie et surgir mes erreurs,
Dans ce train du soir à la conduite fantôme
Je vais m’échouer sur le coussin du néant,
Me fracasser dans l’embrasure d’un atome
Sous le brutal impact d’un macabre océan.