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Le train du bonheur. (histoire courte)

#1
Assis sur cette banquette, je regarde défiler le paysage, la splendeur de ces forêts rougies par l'automne.
Je suis rêveur, bercé par le roulis des boggies, mon esprit s'évade, se dessine sur la vitre votre doux visage.


Le train ce met à ralentir mon cœur lui accélère, un bien troublant paradoxe.
Au prochain arrêt monterez-vous?
Muse au regard si perçant, verrais-je le galbe de vos jambes descendre l'escalier? Sentirais-je votre doux parfum ambré?


Voila le quai approche, le wagon s'arrête, la porte s'ouvre, j'entends vos talons, aperçois vos bas noirs, en face de moi comme d'habitude vous vous asseyez. Vous souriez à mon bonjour et rien que la douceur de votre voix me comble de bonheur.




Le convoi sur Paris reprend doucement sa route et moi, derrière mes lunettes je me noie dans vos yeux bleus, déjà six mois que ce manège dure le temps passe vite en votre compagnie, matin et soir nous nous retrouvons, mais trouverais-je un jour la force de vous déclarer ma flamme?

Nous parlons de tout, de rien, parfois nous rions, me voyez-vous parfois rougir quand mes yeux essaient de ne pas plonger dans votre décolleté, ou lorsque que j'aperçois la bretelle rouge de votre soutien-gorge.
Êtes-vous comme moi timide?
Que vos joues rougissent lorsque nos pieds, se frôlant, vous les éloignez doucement. De nouveau nous recommençons ce petit jeu entre nous, en les rapprochant.
Mais ce temps que j'ose appeler d'intimité matinale nous est compté.
Nous savons bien que bientôt d'autres passagers monteront, que près de nous ils s'assiéront.
Dans nos silences nous nous replongerons, de ce moment magique restera que nos sourires complices.
Le bruit des freins, le brouhaha des nouveaux arrivants nous rappellent à la réalité.
Nous voilà arrivés à la Défense où tous les deux nous descendons, chacun allant de son coté rejoindre son lieu de travail.


Pendant mes pauses mes pensées iront vers vous, déesse de ce R.E.R.
J'attendrai le soir pour vous retrouver avec hâte.






Notre quart d'heure d'intimité ce matin achevé, reprendra ce soir sur le quai où je vous attendrai, pour monter dans la voiture et près de vous m'asseoir, attendant que peu à peu les quidams descendent un à un pour nous retrouvez enfin seuls.
Oserais-je briser le charme?
Vous demander votre numéro, descendre à votre arrêt et vous inviter au restaurant, voir de vous raccompagner chez vous pour un dernier verre.




Était-ce un rêve?
Nos pieds qui assis sur le canapé se rapprochaient, nos lèvres qui s'embrassaient.
Mes mains qui doucement vous effeuillaient, découvrant le rouge d'un balconnet joliment remplit.
Ma bouche butinant votre poitrine soulignant vos aréoles. Vous aussi vous feriez tomber ma chemise, quel bonheur de sentir vos douces lèvres sur mon torse.
La magie se poursuivra par mes doigts remontant le long de vos bas, trouvant la douceur et la chaleur de votre entre cuisse.
J'entendrai le bruit de ma fermeture éclair qui s'ouvre doucement, la douceur de votre main caressante, sur mon pénis.
Nous levant pour rejoindre votre alcôve, tombent à terre nos ultimes vêtements. Gardons pour nous ma douce cette nuit de plaisirs où six mois de désirs contenus, de fantasmes retenus ce sont soudainement libérés.





Et oui ma mie dorénavant nous montons ensemble dans le train.