Les oiseaux se sont tus, et gronde le tonnerre
La salve est à l'ondée, l'instant est fusionnel
D'un éclair l'assouvir, transcende l'atmosphère
Les éléments s'appellent, tout devient pulsionnel
C'est le corps baptisé, de pluie que je t'écris
Pieds nus dans le jardin, en plein coeur de l'orage
Sur les herbes mouillées, c'est à toi que j'écris
Avec de l'eau du ciel, la nature sauvage
Mon Modigliani, la forêt devient d'ambre
En frôlant le bois tendre, au-delà de septembre
Du terrestre au céleste, ravissement des yeux
Rougit le bleu la foudre, c'est l'incendie des cieux
J'entrevois ton aura, d'une alchimie sans âge
Mes doigts vont ruisseler, jusqu'au bout de la page
Paule