Le souvenir court
Je suis si fatiguée et coule de mes yeux
Une larme perlée au courant périlleux
Sur ma joue éperdue à la vague émouvante.
Je ne veux ni parler ni jurer sur mon cœur
Que je ne pourrais vivre Ô muse sans honneur !
Et dès l’aube revêt une vie éprouvante.
Erato révélée en silence la nuit
Aborde dans mon rêve un esprit dès minuit
Qu’il agite le spectre en folie arrogante.
Sous ma plume, j’écris cette triste douleur
Qui malgré mon chagrin déplore l’oiseleur
Arborant de ses feux une âme d’espérance
Il se peut que le vent me ramène un lys blanc
Dans le jour où j’envie un calme ressemblant
D’un défi qui bâtit la paix d’une mouvance.
Devrais-je regretter l’ennui de ces instants,
Où s’illumine un ciel dans l’ivresse du temps ?
Quand court le souvenir au ru de mon enfance.
Maria-Dolores