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LE SOURIRE DE LA JOCONDE

#43
Merci à celles et ceux qui se sont penchés sur cet "exercice" encadré qui m'a donné bien du plaisir... et qui m'en donne encore, en vous lisant

Je remercie collectivement les poètes qui ont manifesté leurs réactions ici et que je n'ai pas eu la correction de le faire plus tôt.
J'espère qu'ils ne m'en voudront pas trop

Je vous souhaite à tous longue Vie, jusqu'à la fin du Monde et au delà! sourire
 

Sirocco

Poète libéré
#47
Quel triste métier
Que servir de modèle
Pour la riche clientèle
De peintres désargentés


Vermeer m’eut habillée
De sa lumière douce
Qui embellit les rousses
Et les rend désirées


Le pinceau de Renoir
M’aurait donné la main
Pour sortir de mon bain
Me donnant belle à voir


C’eut été Picasso
On ne m’eut reconnue
Avec lui poser nue
Il n’en écoute pas trop


Mais Gustave Courbet
Négligeant ma pudeur
Pour un client voyeur
Me fit déshabiller


Allongée et cambrée
Étendue sur un lit
Exposée alanguie
Ma fente dévoilée


Sortie de cet enfer
Où j’étais confinée
Me voilà à Orsay
Disposée à vous plaire


Souffrant de basses injures
Offerte aux yeux envieux
De jeunes et de vieux
Amateurs de luxure


Je me présente à vous
Dans ma vérité nue
Car toute honte bue
Maintenant je m’en fous


Des jugements d’immonde
Il ne reste plus rien
Mon sourire vaut bien
Celui de la Joconde



Afficher la pièce jointe 778

Concours organisé par Murielle : "Donnez vie à un tableau"
Texte inspiré de « L’origine du monde » - 1866
Œuvre de Gustave COURBET
Musée d’Orsay
Très bel écrit, il est vrai que je suis un peu moins subtil dans mes écrits. Ma compagne a déjà posé entièrement nue pour des cours de dessins, ce n'est pas sans me rappeler ses dires.
 
#48
Un grand merci, fidèle et inoubliable Paule toujours présente sur cette page
Je te la dédie en attendant que tu puisses retourner au musée d'Orsay admirer l'original (quand il ne voyage pas)

Bonnes lectures et bons visionnages
Continue surtout à nous faire plaisir avec tes poèmes, tes création graphiques et tes musiques, sur tes pages et dans tes précieux commentaires
Bisous de reconnaissance
 

Vega46

Maître Poète
#50
Si tous les tableaux pouvaient parler aussi bien d’eux Momo s’intéresserait bien plus à la peinture !.
Voilà un style d’écriture que j’aime qui ne s’essouffle à aucuns moments, il faut dire que le poète en a sous la pédale pour ce qui est du rythme !.
Le tout ne manque pas d’humour et de sensibilité, félicitations.
Agréable journée
Amitiés
Momo
MLCCACTP
 
Dernière édition:

fil2fer

Poète libéré
#51
Salut Jean-Pierre.
J'ai lu ton commentaire sur la page de Régis, mais comme sa page n'est pas notre boite aux lettres, je préfère écrire sur la tienne avec le double intérêt de te mettre aussi à l'honneur, en remontant ce poème.
En parcourant tes publications de ces dernières années, j'ai apprécié tes différentes facettes, tantôt nous proposant des textes d'auteurs à découvrir, tantôt défenseur du site, avec toute la retenue qui sied à la sagesse, et aussi beaucoup d'attentions touchantes envers les gens que tu apprécies (jojo, Paule etc...) des personnes qui comptent aussi pour moi.
J'ai également lu ton duo sur la page blanche. Au risque de faire bondir certaines personnes, j'estime que l'inspiration compte peu dans la poésie. Il faut du travail, de la technique et de la patience. Lorsque quelqu'un me dit qu'il a écrit un poème, comme ça, vite fait, en cinq minutes, sur le coin d'une nappe en papier, je le crois sans difficulté car ça se voit au résultat.
Je cite simplement la première et la dernière strophe du poème de Théophile Gautier, titré : L'art.

- Oui, l’œuvre sort plus belle
D'une forme au travail
Rebelle,
Vers, marbre, onyx, émail.

.../...

- Sculpte, lime, Cisèle,
Que ton rêve flottant
Se scelle
Dans le bloc résistant.

Alors pour le plaisir de tous, noircis tes pages blanches, au fil des jours, pour ne sortir qu'un vers, qu'une strophe par jour ou par semaine ou par mois. Tu possèdes la technique, le travail ne semble pas te faire peur. Écris donc patiemment, car s'il faut mouliner des jours et des jours pour ne sortir qu'un seul vers qui touche le lecteur au mille de son cœur, et bien cela vaut la peine. Je compte sur toi.
Avec toute mon amitié. Fil.
 
#52
Que c’est bien dit !.

Cela me permet de rebondir sur un écrivain que j’affectionne particulièrement, Gustave Flaubert.

Il ne chômait pas : "vingt pages en un mois en travaillant sept heures par jour, cinq jours pour une page !." Ii, 07.- Il travaille fort avant la nuit et ne se couche guère avant quatre heures du matin. "Je travaille comme un mulet depuis quinze longues années, j’ai vécu dans cet entêtement de maniaque à l’exclusion de mes autres passions que j’enfermais dans des cages."

Ainsi parlait-il de la lune :

Elle montait vite
entre les branches
des peupliers
qui la cachaient
de place en place
comme un rideau troué.
Dans cette phrase où les membres ont une symétrique rigoureuse les mêmes sonorités reviennent.
Des monosyllabes rompent la monotonie trachées qui se succèdent, et ils séparent pour ainsi dire à chaque mesure.

La prose de Flaubert est toujours expressive et bien rythmée. La description de la forêt de Fontainebleau dans l’éducation sentimentale est aussi harmonieuse que celle de la nuit dans une forêt du nouveau monde.

La diversité des arbres (8 syll.)
faisait un spectacle changeant (8 syll)
les hêtres (3 syll)
à l’écorce blanche et lisse (8 syll)
entremêlaient leurs couronnes ((8 syll)
des frênes courbaient mollement (8 syll)
leurs glauques ramures (6 syll)
dans les cépées de charmes (7 syll)
des houx pareils à du bronze (8 syll)
se hérissaient. (4 syll.)

Flaubert est même arrivé à peindre le silence.

"Souvent quelque bête nocturne, hérisson ou belette, se mettant en chasse dérangeait les feuilles."
"ou bien on entendait par moments une pêche mûre qui tombait toute seule de l’escalier."
Quand on lit de pareilles phrases, on comprend les confidences de Flaubert gêné par « le sens métaphorique ». Il avait peur d’exagérer.

Voilà une petite balade dans le monde bien particulier d’un écrivain qui n’hésitait pas à dire : " La difficulté capitale, pour moi n’en reste pas moins le style, la forme, le beau."

Amicalement
Momo
MLCCACTP
 
Dernière édition:
#53
Quel triste métier
Que servir de modèle
Pour la riche clientèle
De peintres désargentés


Vermeer m’eut habillée
De sa lumière douce
Qui embellit les rousses
Et les rend désirées


Le pinceau de Renoir
M’aurait donné la main
Pour sortir de mon bain
Me donnant belle à voir


C’eut été Picasso
On ne m’eut reconnue
Avec lui poser nue
Il n’en écoute pas trop


Mais Gustave Courbet
Négligeant ma pudeur
Pour un client voyeur
Me fit déshabiller


Allongée et cambrée
Étendue sur un lit
Exposée alanguie
Ma fente dévoilée


Sortie de cet enfer
Où j’étais confinée
Me voilà à Orsay
Disposée à vous plaire


Souffrant de basses injures
Offerte aux yeux envieux
De jeunes et de vieux
Amateurs de luxure


Je me présente à vous
Dans ma vérité nue
Car toute honte bue
Maintenant je m’en fous


Des jugements d’immonde
Il ne reste plus rien
Mon sourire vaut bien
Celui de la Joconde



Afficher la pièce jointe 778

Concours organisé par Murielle : "Donnez vie à un tableau"
Texte inspiré de « L’origine du monde » - 1866
Œuvre de Gustave COURBET
Musée d’Orsay
Une belle remontée que j'apprécie
Amicalement
Gaby
 
#54
Salut Jean-Pierre.
J'ai lu ton commentaire sur la page de Régis, mais comme sa page n'est pas notre boite aux lettres, je préfère écrire sur la tienne avec le double intérêt de te mettre aussi à l'honneur, en remontant ce poème.
En parcourant tes publications de ces dernières années, j'ai apprécié tes différentes facettes, tantôt nous proposant des textes d'auteurs à découvrir, tantôt défenseur du site, avec toute la retenue qui sied à la sagesse, et aussi beaucoup d'attentions touchantes envers les gens que tu apprécies (jojo, Paule etc...) des personnes qui comptent aussi pour moi.
J'ai également lu ton duo sur la page blanche. Au risque de faire bondir certaines personnes, j'estime que l'inspiration compte peu dans la poésie. Il faut du travail, de la technique et de la patience. Lorsque quelqu'un me dit qu'il a écrit un poème, comme ça, vite fait, en cinq minutes, sur le coin d'une nappe en papier, je le crois sans difficulté car ça se voit au résultat.
Je cite simplement la première et la dernière strophe du poème de Théophile Gautier, titré : L'art.

- Oui, l’œuvre sort plus belle
D'une forme au travail
Rebelle,
Vers, marbre, onyx, émail.

.../...

- Sculpte, lime, Cisèle,
Que ton rêve flottant
Se scelle
Dans le bloc résistant.

Alors pour le plaisir de tous, noircis tes pages blanches, au fil des jours, pour ne sortir qu'un vers, qu'une strophe par jour ou par semaine ou par mois. Tu possèdes la technique, le travail ne semble pas te faire peur. Écris donc patiemment, car s'il faut mouliner des jours et des jours pour ne sortir qu'un seul vers qui touche le lecteur au mille de son cœur, et bien cela vaut la peine. Je compte sur toi.
Avec toute mon amitié. Fil.
Bien cher fidèle Fil
Un immense plaisir que tu nous fais ici et à moi en particulier, Heureusement que vous ne me voyez pas mais je rougis en lisant tes généreux compliments, Je ne fais modestement que ce que je sais à peu près faire, Le plaisir des mots (lus et parfois écrits), un goût immodéré (et immodérable) pour la justice et la probité, une haute valeur accordée à l'Amitié sincère et désintéressée sont les principaux moteurs qui m'animent,
J'en use avec parcimonie essayant de ne pas en abuser de peur de lasser les poètes, Mais quand il faut aller au charbon, j'y vais sans rechigner, Reliquat de mon origine géographique partagée avec toi,
A propos de ton pays d'adoption , comment s'annoncent les récoltes? Une bonne cuvée en vue ? Un verre à ta santé,,, avec cette orthographe c'est dans mes possibilités
L'émotion éprouvée en te lisant explique sans le justifier cet aparté peu courtois pour les autres lecteurs je l'avoue,
« Errare Humanum est, Diabolicum perseverare » comme nous le rappelait si justement Vega46,
Je vous présente donc mes excuses sincères, comme il se doit entre gens honnêtes et de bonne compagnie,

Pour en revenir à la vraie poésie, toutes écoles confondues (y compris la buissonnière libre et riche en découvertes) ce post que tu fais remonter remonte avec lui celles et ceux qui m'ont fait l'honneur d'y mettre leur marque amicale, la plupart comme autant de médailles que je garde précieusement, Sachez-le mon souvenir ne vous quitte pas,
Je ne citerai personne laissant aux « nouveaux » membres le plaisir de les découvrir et de les lire ou de les relire, Il y a de belles pointures ici aussi,
Je me permets néanmoins une exception pour Paule/Edelrose qui était certainement la lectrice la plus active et assidue sur ce post, Elle a malheureusement disparu de la liste ainsi que ses récents commentaires, Ne restent que les plus anciens qu'elle postait sous sa signature et en tant que Samsara, C'est un grand dommage de ne plus pouvoir les lire (je ne parle pas par gloriole personnelle bien sûr),


Tes conseils d'expert et tes appréciations me font chaud et me donnent le vertige, Ta citation du poème de Théophile Gautier est une découverte pour moi, Elle donne envie de lire ce qu'il a écrit entre ces deux strophes, Ce sera fait, promis,
Avec tes encouragements tu mets aussi la barre très haut en me demandant un vers publiable,,, même en un mois, vu ma rapidité, Difficile de promettre,,, serai-je encore ici demain ? alors, dans un mois,,,,, Mais tu peux compter sur moi, Fidèle Ami,
Encore Merci à tous points de vue pour ce retour qui me touche, Au plaisir de te lire et relire au nom des souvenirs du passé (tant pis, on va encore dire que je suis un vieux,,, ringard ? ça viendra sûrement, mais patientez un peu svp,,, un peu de respect,

Je resterai fidèle tant que dieu et les circonstances me prêteront vie ici, toujours dans le même esprit, Pas de soucis pour les gens que nous apprécions (Jojo, Paule etc,,,) et dont la présence active fait actuellement défaut, Leur place est normalement ici autant qu'elles le souhaitent, J'y suis très attaché,


Personnel pour l'ami Maurice/Vega
Ta citation savante et judicieuse du mode d'écriture de Flaubert est édifiante, Merci de nous la rappeler,
A son rythme et toutes proportions gardées compte tenu de mes propres compétences, combien de vies me faudrait-il encore pour écrire un quatrain,
Que la marche qui me sépare de l'écriture d'un premier vers acceptable est décidément bien haute,
Merci Ami Maurice
 

fil2fer

Poète libéré
#55
Salut jean-pierre, je commence par répondre à notre principale préoccupation. Ici, dans mon médoc d'adoption, les vendanges se déroulent entre les grosses averses. Mais depuis que les châteaux savent extraire l'eau de la récolte, toutes les années sont bonnes. Après c'est la nature qui décide, on a vu de grands millésimes, se casser la figure après dix ou quinze ans de bouteille. Mais si tu passes un jour par Pauillac, nous pourrons faire une étude plus pratique du problème (cela a valeur d'invitation bien sûr). Je pourrais parler de vin pendant des heures, donc je vais m'arrêter de suite ... et je ne m’étendrai pas plus sur la cueillette de champignons (les bons cèpes d'octobre), je vais donc commencer à faire des "tours de bottes en caoutchouc dans les bois..."
Pour revenir à nos moutons, en parcourant ta page je me suis fait la même réflexion que toi. Tous ces commentaires ! Et par des pointures ! Ça m'a fait chaud au cœur. C'est dire si ta table est bonne pour que tu attires une si belle clientèle.
Je nourris les mêmes regrets pour Paule qui a une plume aussi magnifique que son âme qui transpire à chacun de se mots, espérons qu'elle revienne.
Si tu nous fais l'honneur d'une prochaine création et que je ne réagis pas alerte-moi, je ne vois pas tout ce qui est publié sur le site.
A noter également la belle intervention de Végas46 sur ta page et le com sympa de cortisone.
Pour conclure t'inquiètes moi aussi j'ai l'impression d'être un "has been" et pour citer Mike Jagger je ne puis qu'affirmer qu'avant j'étais jeune, beau et stupide et qu'hélas maintenant, le temps ayant passé, je ne suis plus que stupide.
Amitiés.
Fil.
 
#57
Salut jean-pierre, je commence par répondre à notre principale préoccupation. Ici, dans mon médoc d'adoption, les vendanges se déroulent entre les grosses averses. Mais depuis que les châteaux savent extraire l'eau de la récolte, toutes les années sont bonnes. Après c'est la nature qui décide, on a vu de grands millésimes, se casser la figure après dix ou quinze ans de bouteille. Mais si tu passes un jour par Pauillac, nous pourrons faire une étude plus pratique du problème (cela a valeur d'invitation bien sûr). Je pourrais parler de vin pendant des heures, donc je vais m'arrêter de suite ... et je ne m’étendrai pas plus sur la cueillette de champignons (les bons cèpes d'octobre), je vais donc commencer à faire des "tours de bottes en caoutchouc dans les bois..."
Pour revenir à nos moutons, en parcourant ta page je me suis fait la même réflexion que toi. Tous ces commentaires ! Et par des pointures ! Ça m'a fait chaud au cœur. C'est dire si ta table est bonne pour que tu attires une si belle clientèle.
Je nourris les mêmes regrets pour Paule qui a une plume aussi magnifique que son âme qui transpire à chacun de se mots, espérons qu'elle revienne.
Si tu nous fais l'honneur d'une prochaine création et que je ne réagis pas alerte-moi, je ne vois pas tout ce qui est publié sur le site.
A noter également la belle intervention de Végas46 sur ta page et le com sympa de cortisone.
Pour conclure t'inquiètes moi aussi j'ai l'impression d'être un "has been" et pour citer Mike Jagger je ne puis qu'affirmer qu'avant j'étais jeune, beau et stupide et qu'hélas maintenant, le temps ayant passé, je ne suis plus que stupide.
Amitiés.
Fil.
Que de sagesse dans ton message amical, ça fait du bien de partager les mêmes valeurs entre anciens "stupides".
Au plaisir de te retrouver ici ou là devant un bon vers, en attenadant un bon verre. Merci pour ton invitation chaleureuse
Mes amitiés
 
#60
Chers jean-pierre et Paule. Vraiment très heureux de vous lire. Je m'étais absenté quelques temps et je suis heureux de voir que vous êtes fidèles au post. Bises du médoc.
On a retrouvé le modèle...
Une nouvelle qui pourrait notamment intéresser Paule, fidèle parmi les fidèles
Avec mon Amitié

Une petite surprise si tu venais à repasser sur créa *sourire*
Personne ne nous volera , nos souvenirs d'écriture

Prends bien soin de Toi, ami calmement je t'embrasse

Paule

La mise en page a été faite par Orangelle, notre Peintre des Poèmes,, c'est vrai ! luxe calme et volupté, la peinture , la Poésie, et la musique réunit.

 
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