Le souffle murmure des odes de douceur et d’harmonie
Les peupliers se ploient sous le souffle
qui murmure, dessus les hanches des bocages,
et des forêts, des odes de douceur et d’harmonie,
ô ma Sirène,
qui murmure, dessus les hanches des bocages,
et des forêts, des odes de douceur et d’harmonie,
ô ma Sirène,
poétesse de Sappho,
je t’épelle à genoux les soupirs de nos amours
si douces.
J’erre en ce jour d’été, parmi la prée, parmi les sentes,
je t’épelle à genoux les soupirs de nos amours
si douces.
J’erre en ce jour d’été, parmi la prée, parmi les sentes,
je m’arrête parfois et je grave sur l’étendard des roses,
sur la voûte des clartés, l’azur des ciels pareils
à ceux de Mytilène, où vécut Sappho,
notre prêtresse aimée des dieux,
sur la voûte des clartés, l’azur des ciels pareils
à ceux de Mytilène, où vécut Sappho,
notre prêtresse aimée des dieux,
le vent soulève par à-coups les algues de ma longue chevelure
de jais, et ma tunique courte de tulle,
tandis que brasillent mes bas de soie, et mes bottes.
Tu es partie depuis peu à ton travail,
de jais, et ma tunique courte de tulle,
tandis que brasillent mes bas de soie, et mes bottes.
Tu es partie depuis peu à ton travail,
mais déjà mes sens inapaisés te réclament,
je veux sentir à nouveau tes seins hauts plantés et lourds
contre les miens, et conquérir la principauté de ta toison-corolle,
j’évoque la magnificence de l’urne de tes hanches,
je veux sentir à nouveau tes seins hauts plantés et lourds
contre les miens, et conquérir la principauté de ta toison-corolle,
j’évoque la magnificence de l’urne de tes hanches,
cependant rien n’y fait, la sensualité m’envahit, j’ai si envie de toi.
Je vais dans un bosquet, et je sors de mon sac à main
un objet que tu as béni, ma Douce,
je parle du godemiché,
Je vais dans un bosquet, et je sors de mon sac à main
un objet que tu as béni, ma Douce,
je parle du godemiché,
j’ôte mes vêtements, puis face à la chapelle du silence,
face à l’éloquence de la béatitude, mes paumes errent languissamment
sur la volupté de mes mamelons durcis de plaisir,
puis descendent lentement dedans ma rivière d’amour,
face à l’éloquence de la béatitude, mes paumes errent languissamment
sur la volupté de mes mamelons durcis de plaisir,
puis descendent lentement dedans ma rivière d’amour,
jusqu’à la grotte de ma matrice,
je répète à maintes reprises ces gestes si sublimes,
je gémis, je râle, je crie, je hoquette, soudain, je hurle de Jouissance,
le lait de ma sève sourd et je le bois en ton honneur
je répète à maintes reprises ces gestes si sublimes,
je gémis, je râle, je crie, je hoquette, soudain, je hurle de Jouissance,
le lait de ma sève sourd et je le bois en ton honneur
dans le Saint-chrême de ma dextre, ô ma Vénérée.
A ton retour, ce soir, je te conduirai par le bras,
sans mot dire, à notre couche, je t’étendrai nue comme moi,
et tu deviendras mienne, ô ma Femme !
A ton retour, ce soir, je te conduirai par le bras,
sans mot dire, à notre couche, je t’étendrai nue comme moi,
et tu deviendras mienne, ô ma Femme !
Sophie Rivière