Le soleil se pend à la cime des clairières
Les paupières des roses sont écloses,
le soleil se pend à la cime des clairières,
l’or des étoiles a fondu dans le ciboire de l’aurore,
le parfum des jasmins monte parmi les jardins, les bois,
le soleil se pend à la cime des clairières,
l’or des étoiles a fondu dans le ciboire de l’aurore,
le parfum des jasmins monte parmi les jardins, les bois,
et les hameaux du Maine, non loin de moi, coulent l’Anille
et les strophes de nos amours si pures,
des ifs se penchent dessus mon chemin,
tandis que frissonnent les langueurs du vent.
et les strophes de nos amours si pures,
des ifs se penchent dessus mon chemin,
tandis que frissonnent les langueurs du vent.
Je viens vers toi, ma Sirène, mon Epousée,
toi que je chante dans mes poésies, et qui sais
le continent de nos blanches noces, et les fontaines de mon Désir.
J’ai cueilli tout à l’heure des brassées de violettes et de lys
toi que je chante dans mes poésies, et qui sais
le continent de nos blanches noces, et les fontaines de mon Désir.
J’ai cueilli tout à l’heure des brassées de violettes et de lys
que je t’offrirai à genoux, à mon arrivée,
car tu es ma Dame de majesté,
celle que chantait déjà Sappho, notre prêtresse,
je n’étais auparavant qu’une jeune femme mariée,
car tu es ma Dame de majesté,
celle que chantait déjà Sappho, notre prêtresse,
je n’étais auparavant qu’une jeune femme mariée,
ignorante de la sensualité et des joutes charnelles,
tu m’as convertie dessus notre alcôve, une nuit, à la délicatesse de l’amour,
et depuis lors je suis devenue ta Muse.
En arrivant dans notre logis, émue, ô ma déesse au corps d’ivoire,
j’effeuillerai la livrée de tes vêtements,
je ferai de même, je te posséderai,
je bénirai la volupté de ta lippe,
j’embrasserai ta longue chevelure de jais,
tu m’as convertie dessus notre alcôve, une nuit, à la délicatesse de l’amour,
et depuis lors je suis devenue ta Muse.
En arrivant dans notre logis, émue, ô ma déesse au corps d’ivoire,
j’effeuillerai la livrée de tes vêtements,
je ferai de même, je te posséderai,
je bénirai la volupté de ta lippe,
j’embrasserai ta longue chevelure de jais,
les collines de ta poitrine haut plantée,
arrogante et lourde, avec laquelle tu aimes jouer,
puis devenue hardie, je te psalmodierai des messes d’impudeur,
j’inscrirai des jouissances de splendeur sur l’urne parfaite de tes hanches,
arrogante et lourde, avec laquelle tu aimes jouer,
puis devenue hardie, je te psalmodierai des messes d’impudeur,
j’inscrirai des jouissances de splendeur sur l’urne parfaite de tes hanches,
je t’attirerai à moi, et je boirai l’estuaire de ton pubis,
en ta rivière d’amour, tu gémiras de liesse, tu crieras mon prénom de sagesse,
et face à l’émoi sublime de ta Chair,
face à l’hymne de Douceur,
en ta rivière d’amour, tu gémiras de liesse, tu crieras mon prénom de sagesse,
et face à l’émoi sublime de ta Chair,
face à l’hymne de Douceur,
je récolterai le lait de ta Jouissance que nous boirons,
entremêlées, avant de recommencer sans cesse,
car il n’y a rien de plus beau en ce monde
que les calices de notre Passion si tendre !
entremêlées, avant de recommencer sans cesse,
car il n’y a rien de plus beau en ce monde
que les calices de notre Passion si tendre !
Sophie Rivière