Le radeau vogue troué de toute part,
Avance montant et descendant sur l'océan.
Tréssaute et suffoque, bois la tasse,
La mer est déchainée, impitoyable. C'est une connasse.
Les réscapés du navire
Bringueballés en tout sens sur le radeau
Se disent qu'il aurait mieux valu mourir
Dignement plutot qu'apparaitre sur ce tableau.
Une belle fin, digne des planches !
Celle qu'on admire, pas celles qui désarçonnent.
Coups de caisse, de feraille ou de manche
Un bon choc qui tue ou qui assomme.
Tout plutôt que de voguer dans le froid
De ce non-être entouré de brumes
Aussi épaisse qu'une mélasse; purée de pois.
Exhalation de poissons qui tirent trop sur la fume.
Et ces visages! Ô ce desespoir !
Cessez ces conneries il n'y a aucune gloire.
Tous se sont hissés à la force du poignet
Sur cette embarcation de malheur
Laissant les autres être ballotés,
Happés, dévorés par la mère en fureur.
Ce radeau est celui de la honte,
De ceux qui n'ont pas su mourir.
Baissez la tête paons, vous n'êtes pas pontes.
Ayez la décence de rougir.
Avance montant et descendant sur l'océan.
Tréssaute et suffoque, bois la tasse,
La mer est déchainée, impitoyable. C'est une connasse.
Les réscapés du navire
Bringueballés en tout sens sur le radeau
Se disent qu'il aurait mieux valu mourir
Dignement plutot qu'apparaitre sur ce tableau.
Une belle fin, digne des planches !
Celle qu'on admire, pas celles qui désarçonnent.
Coups de caisse, de feraille ou de manche
Un bon choc qui tue ou qui assomme.
Tout plutôt que de voguer dans le froid
De ce non-être entouré de brumes
Aussi épaisse qu'une mélasse; purée de pois.
Exhalation de poissons qui tirent trop sur la fume.
Et ces visages! Ô ce desespoir !
Cessez ces conneries il n'y a aucune gloire.
Tous se sont hissés à la force du poignet
Sur cette embarcation de malheur
Laissant les autres être ballotés,
Happés, dévorés par la mère en fureur.
Ce radeau est celui de la honte,
De ceux qui n'ont pas su mourir.
Baissez la tête paons, vous n'êtes pas pontes.
Ayez la décence de rougir.