Le printemps recueille en tremblant les baisers d’une rose
Le voile virginal de l’aurore se déchire
contre les hampes des chênes,
la voix de l’Anille pleure parmi les vallons du Maine,
contre les hampes des chênes,
la voix de l’Anille pleure parmi les vallons du Maine,
le souffle berce les violettes et les lys,
le printemps recueille en tremblant
les baisers d’une rose,
le printemps recueille en tremblant
les baisers d’une rose,
les nuages au loin contemplent les bocages.
Je marche parmi la prée,
ma robe de lin volette au rythme de mes pas,
Je marche parmi la prée,
ma robe de lin volette au rythme de mes pas,
mes bas de soie brasillent sous les rires du soleil,
tandis que résonne la scansion de mes escarpins,
mon sac à main se balance sur mon épaule,
tandis que résonne la scansion de mes escarpins,
mon sac à main se balance sur mon épaule,
symbole de ma liesse, car je vais à ta rencontre,
ô ma Douce, ma Vénérée, toi qui me murmures
les reflets des étoiles, et les sanglots des roseaux.
ô ma Douce, ma Vénérée, toi qui me murmures
les reflets des étoiles, et les sanglots des roseaux.
Je ne suis que ton humble poétesse qui psalmodie
à tout instant l’hymne de ta Beauté,
et l’éclair sublime de ta Grâce,
à tout instant l’hymne de ta Beauté,
et l’éclair sublime de ta Grâce,
je m’arrête parfois pour contempler la gloire de l’azur,
les haubans des astres qui s’enfuient vers l’occident,
et cueillir des brassées d’asphodèles
les haubans des astres qui s’enfuient vers l’occident,
et cueillir des brassées d’asphodèles
que je te remettrai à genoux, à mon arrivée,
en notre maison, dans notre hameau.
J’ai tant besoin de l’éclair de ta divinité, de tes traits réguliers,
en notre maison, dans notre hameau.
J’ai tant besoin de l’éclair de ta divinité, de tes traits réguliers,
du donjon de tes seins haut plantés,
arrogants et lourds que je célèbre à tout instant,
la volupté de la Jouissance m’envahit
arrogants et lourds que je célèbre à tout instant,
la volupté de la Jouissance m’envahit
dès que je vendange le lait de tes blanches noces.
Bientôt, en robe de nudité comme toi, sur notre couche,
je te posséderai, ô mon Impératrice de Chair,
Bientôt, en robe de nudité comme toi, sur notre couche,
je te posséderai, ô mon Impératrice de Chair,
et face à la coupe d’or de ta féminité,
face à l’éloquence de nos étreintes,
je magnifierai le voile de ta tendresse si pure !
face à l’éloquence de nos étreintes,
je magnifierai le voile de ta tendresse si pure !
Sophie Rivière
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