Le parlement des blés
Le soleil verse en ce jour d’été,
dans les coupes d’or des bocages du Maine,
des voiles de douceur et de tendresse
que je cueille parmi le parlement des blés,
dans les coupes d’or des bocages du Maine,
des voiles de douceur et de tendresse
que je cueille parmi le parlement des blés,
parmi les candélabres des roses pour te les offrir à genoux,
ô ma Sirène, ma Maîtresse, ma Déesse, toi qui me distilles
des caresses d’impudeur, et des râles de Volupté,
les champs d’asphodèles se redressent dès que
ô ma Sirène, ma Maîtresse, ma Déesse, toi qui me distilles
des caresses d’impudeur, et des râles de Volupté,
les champs d’asphodèles se redressent dès que
tu chemines sur les sentes et les dais des mousses.
J’ignore la brûlure des ciels d’azur,
car tu tiens ta paume dans la mienne,
depuis que je te connais, je ne mange plus,
J’ignore la brûlure des ciels d’azur,
car tu tiens ta paume dans la mienne,
depuis que je te connais, je ne mange plus,
je préfère le sang des fleurs, et le lait de ta sève que
tu daignes me donner après nos duels d’Eros, tu es si belle
que tous les animaux de la Création t’ont prêté allégeance,
j’ai tant besoin de ta présence, j’ai tant envie de toi que
tu daignes me donner après nos duels d’Eros, tu es si belle
que tous les animaux de la Création t’ont prêté allégeance,
j’ai tant besoin de ta présence, j’ai tant envie de toi que
je volerai pour toi des langueurs de Grâce pour te les offrir haletante.
Je n’étais avant de t’adorer qu’une jeune femme frappée par
un époux laid et ivre, je l’ai fui, tu m’as hébergée des semaines durant,
et un soir de mai, tu m’as initiée aux mystères des prêtresses de Sappho,
Je n’étais avant de t’adorer qu’une jeune femme frappée par
un époux laid et ivre, je l’ai fui, tu m’as hébergée des semaines durant,
et un soir de mai, tu m’as initiée aux mystères des prêtresses de Sappho,
j’ai découvert alors la Splendeur de la Jouissance,
et je suis devenue ta poétesse, je psalmodie sans cesse
au monde des odes érotiques, tes sens grisés, et
les strophes de ta délicatesse. Je veux te prouver ma reconnaissance,
et je suis devenue ta poétesse, je psalmodie sans cesse
au monde des odes érotiques, tes sens grisés, et
les strophes de ta délicatesse. Je veux te prouver ma reconnaissance,
à notre retour dans notre maison, je te prendrai par le bras,
je te conduirai sur l’ivoire de notre couche, j’ôterai, farouche,
tes vêtements, j’enlèverai lentement ma robe courte de satin,
et mes escarpins, je garderai mes bas de soie
je te conduirai sur l’ivoire de notre couche, j’ôterai, farouche,
tes vêtements, j’enlèverai lentement ma robe courte de satin,
et mes escarpins, je garderai mes bas de soie
qui brasilleront sous le baldaquin des rayons,
mes seins hauts plantés, fiers et lourds, durciront
à l’aile de tes paumes indiscrètes,
tandis que l’empire de ma Toison-corolle éclora à ta vue,
mes seins hauts plantés, fiers et lourds, durciront
à l’aile de tes paumes indiscrètes,
tandis que l’empire de ma Toison-corolle éclora à ta vue,
je te caracolerai des heures durant, tu gémiras de liesse,
tu hoquetteras, je te conduirai jusqu’au spasme suprême,
et enfin tu deviendras mienne pour l’éternité,
ô ma Femme !
tu hoquetteras, je te conduirai jusqu’au spasme suprême,
et enfin tu deviendras mienne pour l’éternité,
ô ma Femme !
Sophie Rivière