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Le moribond

#1
Le moribond.

Toute ma vie, sans démesure, je vous ai aimé,
Sans demandé en retour gratitudes.
Cela n’est point dans mes habitudes.
J’aime, c’est ainsi, à prendre ou à laisser.

Aujourd’hui malade, vous m’oubliez,
Alors que du bout de mes lèvres je veux
Juste un instant que vous me considériez
En paragraphe d’un sourire posé sur mes yeux.

Ils sont bleus, le saviez-vous ?

Couleur de l’océan,
Couleur de mon sang
Imprégnés des étoiles du firmament.
Je le sais, la vie appartient aux vivants.
Nulle place ici aux moribonds.

Cruelle approche !
Que le mépris de vos proches !
Demain matin, l’Ankou me prendra sur la roche !
Avides, vous serez premiers à me vider les poches !

Je vous H’aime…



Loïc ROUSSELOT
 
#2
Loïc, tu fais parti créateurs que j'apprécie le plus sur Créa, tu es franchement bon.....

Te lire est un plaisir on se laisse emporter par la vague des mots et on attend qu'elle vienne mourir en écumes sur le rocher...

Felicitations
 
#3
Loïc, tu fais parti créateurs que j'apprécie le plus sur Créa, tu es franchement bon.....

Te lire est un plaisir on se laisse emporter par la vague des mots et on attend qu'elle vienne mourir en écumes sur le rocher...

Felicitations
Merci Maurice pour ton appréciation qui me va droit au cœur.
Je suis content que mes textes, parfaitement cinglés, te plaisent.
Je reste un grand malade, un fou d'écriture et surement peu fréquentable.
J'ai un mauvais caractère de cochon (cela est bien breton) et j'assume.
J'aime bien ce que tu écris. C'est pertinent non conventionnel et j'aime.
Bravo pour tes textes ils me font plaisir.
Avé
Loïc
 
#4
Merci Maurice pour ton appréciation qui me va droit au cœur.
Je suis content que mes textes, parfaitement cinglés, te plaisent.
Je reste un grand malade, un fou d'écriture et surement peu fréquentable.
J'ai un mauvais caractère de cochon (cela est bien breton) et j'assume.
J'aime bien ce que tu écris. C'est pertinent non conventionnel et j'aime.
Bravo pour tes textes ils me font plaisir.
Avé
Loïc
Il n'y a pas que les bretons qui ont un caractère de cochon....bien que les cochons en bretagne soient nombreux .. c'est exact....Hi

Tu as raison d'être un fou d'écriture avec le talent que tu as ne t'en prive surtout pas....tu as ce côté Serge Gainsbourg que j'adore...je crois te l'avoir déjà dit....

Je suis dingue des textes parfaitement singlés, ils germent dans ma petite culture paysanne!..cette année la récolte s'annonce bonne!...

Bonne soirée
Maurice M
 
Dernière édition:

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#5
ton moribond me fait songer au passage de cette chanson de Font et Val "la vielle"

"J'ai pas besoin de vous disait-elle au curé
Qui sur le lit d'un vieux s'esquintait à prier
Vous voyez bien que ce cadavre n'est pas mort
S'il ne respire plus, par contre il bande encore
Un petit coup de branlette le remettra sur ses pattes
Comme un coup de manivelle sur une vieille Juva 4
Le prêtre révulsé tomba les bras en croix
Il respirait encore, mais il ne bandait pas"
 
#7
ton moribond me fait songer au passage de cette chanson de Font et Val "la vielle"

"J'ai pas besoin de vous disait-elle au curé
Qui sur le lit d'un vieux s'esquintait à prier
Vous voyez bien que ce cadavre n'est pas mort
S'il ne respire plus, par contre il bande encore
Un petit coup de branlette le remettra sur ses pattes
Comme un coup de manivelle sur une vieille Juva 4
Le prêtre révulsé tomba les bras en croix
Il respirait encore, mais il ne bandait pas"

J'adore.
Merci.
Loïc ROUSSELOT
 
#10
Cruel et pourtant une imagination si proche de la réalité...
Quand les proches en viennent à se rappeler davantage de la couleur du portefeuille que de la couleur des yeux du moribond....l'amour (intéressé) est dans la poche.... D'où le final "je vous H'aime".

"Aujourd’hui malade, vous m’oubliez,
Alors que du bout de mes lèvres je veux
Juste un instant que vous me considériez
En paragraphe d’un sourire posé sur mes yeux".

D"Yeux, que ce quatrain est magnifique et empli de sens.
L'amour peut se passer de cadeaux, mais pas de présence.
bises poétiques