Le Légendier d'Eorân
Par ma plume, je veux raconter leur fabuleuse histoire,
Qu'elle se dessine sur le parchemin posé sur l'écritoire.
Voici mon rôle dans ce monde, tel qu'il est désormais.
Je suis le seul qui se souvienne, le seul à pouvoir la raconter.
Je fus un conteur d'Eorân, le plus grand parmi les Légendiers.
Je portais leur cape blanche et leur bâton d'orme sculpté.
Le bout cerclé de cuivre, la crosse enserrant la vivante flamme,
Qui luisait au son de ma voix, quand ma chanson ranimait son âme.
Je parcourais les routes d'Esria,seul ou en d'étranges compagnies.
Pour un lit, un repas ou une chope de bière, je contais de nombreux récits.
On me surnommait l'Arpenteur et tous espéraient ma venue,
Dans les auberges, les cours de palais, sur les places ou dans les avenues.
Je fus le compagnon des Huit qui cherchaient le secret du Coffret.
Prêtresse, enfant, princesse guerrière, ancien pirate et chevalier,
Cavalière sur son beau destrier, meneur de loups et puissant archer,
Et dans le ciel, le Chevaucheur sur son dragon chimérique, les ailes déployées.
Les Compagnons du Serment cherchaient à sauver le monde du Sombre-Voie.
Les Compagnons du Serment cherchaient à résoudre l'enigme pour rétablir le droit.
Chacun d'entre eux portait une souffrance, mais jamais pourtant ils ne songèrent,
A laisser le tyran du désert faire main basse sur les peuples des Neuf Bannières.
Mais je fus le seul d'entre eux à percevoir toute la vanité de leur fol espoir.
Dés le commencement, par mon passé, je savais la vérité sur l'objet de pouvoir.
Qu'il pouvait être guérison ou destruction, précipiter la chute d'Eorân à tout jamais.
Car à la toute fin, tout dépendrait de qui, parmi les Neuf,serait le dernier à décider.
Dés le commencement, par mon passé, je savais la vérité sur l'objet de pouvoir.
Qu'il pouvait être guérison ou destruction, précipiter la chute d'Eorân à tout jamais.
Car à la toute fin, tout dépendrait de qui, parmi les Neuf,serait le dernier à décider.
Magvain le Arpenteur