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LE DROIT À LA PARRESSE

#1
LE DROIT À LA PARESSE

Cette tension qui monte,
C’est le corps qui dit non,
Trop de contre la montre,
Trop de profonds sillons,

Et pour des clopinettes
Au manège tu t’attèles,
Un jour la chansonnette
Du squelette t’appelle.

Le squelette à la faux
A le temps, il t’attend.
Pour ton zéro défaut
Il te cassera les dents.

Qu’importe si tu pleures,
Si tu fus bon élève,
Et puis toujours à l’heure,
La faux quand même se lève.

Le droit à la paresse,
Chez les endoctrinés,
Jamais n’a bonne presse,
Elle est pourtant innée.

L’effort récompensé
Est le leitmotiv
De trop de gens pressés
Courant droit aux récifs.

Le monde qui s’agite
Prépare-t-il la paix,
Avec ses déficits
Et ses discours épais ?

Même l’éléphant en doute,
Du moins ceux qui survivent.
Les dauphins en déroute
Ont déserté nos rives.

La vie en vérité
N’est que de l’éphémère,
Ils l’ont bien vérifié,
Ceux qui sont dans la terre.

Seront-ils gilets jaunes
Aux portes de l’enfer,
Et leur colère aphone,
Dévorés par les vers ?

Des poètes à Belleville,
Et qui l’ont bien compris,
Dans un bar volubile
S’y retrouvent le mardi,

Et leurs mots qui s’envolent
Sont la chanson du vent
Qui dans la ronde folle
Entend rester vivant.

Et moi je vis du vent
Et des mots qu’il m’apporte,
Ma vie l’enjolivant
Avant que je n’en sorte.